Un quart des contrats d'apprentissage seraient rompus chaque année.
Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 13 janvier 2011.
Au niveau national, un quart des contrats d'apprentissage seraient rompus chaque année, selon l’Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI), qui a mené, avec le soutien du ministère de l’Economie, une enquête concernant l’offre française de formation en apprentissage auprès de 800 entreprises et de 800 jeunes. Parmi les domaines les plus touchés: l’hôtellerie-restauration (37 %) et le commerce (23 %).
Comment expliquer ces ruptures avant terme? Tout d'abord, un manque de sélection: "Près de 45 % des entreprises interrogées ont rencontré un seul candidat pour le poste (53 à 54 % dans les secteurs de l’accueil/hôtellerie, de l’agroalimentaire et du bâtiment)", explique l’enquête. Seconde explication: un déficit d'informations lors de l'orientation: Près d'une entreprise sur deux (45 %) mentionne ce problème. "Les jeunes seraient orientés vers des métiers qui ne les intéressent pas ou qui ne leur correspondent pas", reprend l’enquête, qui détaille ces rendez-vous manqués entre la jeunesse et l'entreprise. Elle note aussi que seul un quart des maîtres d’apprentissage avait bénéficié d’une formation pour assumer leur fonction. "L’expérience de salariés volontaires pour encadrer des jeunes ne serait donc pas suffisante et l’absence de formation pourrait être un maillon faible de l’apprentissage".