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La question religieuse dans les garderies d'enfants fait des remous. (Québec).

Paru dans Petite enfance le lundi 27 décembre 2010.

 Fêter Noël dans les crèches et garderies sans parler de Jésus? Au Québec, la directive, dévoilée vendredi dernier, qui interdit les activités d'enseignement religieux dans les centres de la petite enfance (CPE) et les garderies subventionnées, n'en finit pas de créer des remous, même si celle-ci n'empêche pas "une manifestation culturelle particulière liée à une fête à connotation religieuse", comme Noël par exemple.

Les objets religieux sont permis, à condition qu'ils ne soient pas trop nombreux et ne servent pas à l'enseignement d'une religion. Les employés peuvent prier "individuellement", tout comme les enfants, pourvu que ceux-ci ne soient pas "supervisés" ou "encouragés" par le personnel. Les enfants peuvent créer ou bricoler une crèche pourvu que le personnel n'en profite pas pour inculquer une croyance.

Cette directive, en préparation depuis le printemps dernier, régira l'ensemble des activités d'enseignement et d'apprentissage dispensées dans les garderies subventionnées par l'État. Selon les documents qui accompagnent cette directive de la ministre, les garderies devront s'abstenir de toute activité qui soumet les enfants "de façon répétée à des activités visant à [leur] inculquer la croyance, le dogme ou la pratique d'une religion spécifique". Appliquer la directive sera "la quadrature du cercle", selon Daniel Amar, directeur du Congrès juif canadien, section Québec, pour le média Le Quotidien

La directive a été élaborée en collaboration avec des communautés religieuses. L'association des CPE de la communauté juive s'est retirée du comité-conseil en cours de route. Selon lui, "la communauté est déçue. On a le sentiment que la communauté juive fera les frais de la quête de la laïcité absolue".

Invité à titre de spécialiste des relations interculturelles, Pierre Anctil, professeur au département d'histoire de l'Université d'Ottawa, anthropologue, aurait quitté le comité après la première réunion. "Ce qui était assez clair, c'est que ce n'était pas négociable. C'était pour nous dire que la décision était prise et que toute forme d'expression religieuse était nuisible pour le développement et l'intégration des jeunes enfants", a déclaré le professeur au média.

Les établissements qui refuseront de se plier à cette nouvelle directive à partir du 1er juin s'exporseront à des sanctions administratives pouvant aller jusqu'à la suspension de leur subvention d'État. En cas de litige, un comité spécial sera chargé par Québec de trancher.

Certaines garderies entendent faire pression sur le gouvernement pour qu'il revoie sa directive avant son entrée en vigueur.

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