L'image positive des colos auprès des jeunes finistériens. (étude)
Paru dans Périscolaire le jeudi 23 décembre 2010.
À l'inverse de leurs parents, les jeunes Finistériens ont une image positive des "colos". Voilà le principal enseignement d'une étude menée par des étudiants de psychologie sociale de l'Université de Bretagne occidentale.
En 2010, les témoignages de 600 collégiens finistériens - de Brest, Châteaulin, Le Guilvinec et Quimper - ont été recueillis à la demande de la JPA, (la Jeunesse au plein air). Résultat: 75% d'entre eux disent avoir une bonne image des séjours en colos.
Les adolescents souhaitent partir "quinze jours", "à la mer", plutôt "dans un autre département" et surtout "avec leurs copains". Si les adolescents interrogés ont une attente bien précise de leurs loisirs, ils estiment que les colonies de vacances pourraient y répondre. "Nous avons été surpris par la fragilité importante des jeunes interrogés. Exactement comme les adultes, ils ont besoin de souffler, face à la pression scolaire... De rupture avec la famille, aussi", résume pour Le Télégramme Jean-Yves L'Helgoualc'h, chargé du pilotage de l'étude.
Reste à convaincre les parents et les pouvoirs publics de la faveur des colos auprès des jeunes. Pour le délégué de la JPA Jean-Yves L'Helgoualc'h, il serait temps de "casser l'image" qui colle aux colonies de vacances, en insistant sur le "respect de l'intimité" des ados dans ces structures. Si les jeunes ont conscience de "la dimension sociale et éducative des colonies de vacances", estime le délégué de la JPA, ce ne serait pas le cas des pouvoirs publics. "La première raison du recul des séjours de vacances est à la fois financière et politique. Plougasnou comptait 25 colos il y a dix ans. Il n'en reste qu'une seule". Il milite pour une allocation de départ en vacances et une aide à la pierre.