Fusion Jeunesse: Un programme québecois contre le décrochage scolaire.
Paru dans Scolaire, Périscolaire le lundi 20 décembre 2010.
"C'est un projet novateur qui inclut tous les secteurs de la société et surtout, qui n’est pas ponctuel", considère le fondateur de Fusion jeunesse, Gabriel Bran Lopez. Interrogé par un média québécois sur les raisons du succès de son programme anti-décrochage, il insiste sur sa pérennité: "Ça va se poursuivre au cours des prochaines années" ( l'article du 16 décémbre). Un suivi d'autant plus assuré que Fusion jeunesse et son équipe ont réuni 1 130 000 $ pour développer leurs projets, selon le média Canoe: une somme qui provient de plusieurs partenaires, parmi lesquels des universités québécoises, la Ville de Montréal, et de nombreuses entreprises.
Concrètement, cet organisme québécois à but non lucratif envoie des étudiants universitaires, à titre de coordonnateurs de projets, dans des écoles secondaires défavorisées afin d’implanter des projets qui motivent les jeunes à se surpasser de façon créative, les stimulent à s’impliquer davantage dans leur réussite scolaire et suscitent le sentiment d’appartenance à l’école.
Les étudiants ne sont pas que des tuteurs: Ils travaillent 15 heures par semaine dans les écoles pour une durée de 36 semaines, soit toute l’année scolaire, et ils sont rémunérés pour leurs efforts.
Lors du projet-pilote (2008), Fusion Jeunesse a implanté sept activités d’envergure dans deux écoles défavorisées de Montréal : Des activités en musique et en sciences, dans l'une, et des activités en entrepreneuriat, en environnement, en journalisme, en politique et en sports, dans l'autre. Les résultats de ces activités furent significatifs, menant à une réduction de 40% du taux d’absentéisme et à une augmentation de 12,6% du taux de diplômés dans une des écoles.
Certains élèves ont été appelés à témoigner de leurs expériences. Un jeune de 16 ans est l’un de ceux-là. Le défi de son équipe était de créer un robot en mesure de jouer au soccer. "J’ai touché surtout à l’aspect électronique et mécanique. J’ai adoré ça et je suis déjà inscrit pour le prochain projet qui commencera en janvier", témoigne-t-il pour le media Canoe.