Rythmes scolaires: une mise en garde de l'ANDEV qui souligne la complexité du dossier
Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 17 décembre 2010.
L'ANDEV (l'association des directeurs de l'éducation des villes) est plutôt satisfaite du rapport d'information de la mission parlementaire présidée par Michèle Tabarot sur les rythmes scolaires. Mais elle met en garde: "il n'est pas possible de renvoyer au territoire local la responsabilité de l'arbitrage" entre des intérêts divergents, et elle estime que la réflexion doit associer "fortement" les collectivités territoriales et l'Education nationale, afin de s'inscrire dans un "projet éducatif local, porteur de cohérence territoriale".
Or, auditionnée par le comité de pilotage de la conférence nationale sur les rythmes scolaires, elle a "été reçue exclusivement par des membres de l'Education nationale" qui lui ont paru avoir une mauvaise connaissance des politiques mises en oeuvre par les collectivités. Elle rappelle que "la réflexion sur l'organisation des rythmes de vie des enfants constitue un véritable chantier complexe, qui demandera plus que du courage, de l'abnégation" puisque les enseignants devront "repositionner leur nombre d'heures et les emplois du temps, la commune revoir le temps de pause méridienne et les activités péri et extra scolaires et reconstruire un temps de continuité le mercredi après-midi, avec les centres de loisirs", tandis que les associations devront "réfléchir sur leurs offres culturelles, sportives et confessionnelles", et "les parents d'élève harmoniser leur rythme d'adulte et celui de la société en général avec celui des enfants". S'y ajoute la perspective d'assister "très rapidement à une saturation des équipements culturels et sportifs".