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Doha: les lauréats du Wise

Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 09 décembre 2010.

Du MIT (Massasuchetts institute of technologie) qui a mis ses cours en ligne au programme turc d'amélioration des liens mère-enfant, le jury du Wise (Sommet international de l'innovation dans l'éducation) de Doha (Qatar) entend couvrir l'ensemble du spectre de l'éducation et de la formation.

Le "nouvel Einstein" sera peut-être une femme, et ce sera peut-être un/une biologiste, mais il sera africain. Le fondateur de l' "African Institute for Mathematical Sciences" en est convaincu, l'effort doit porter sur les plus prometteurs des étudiants. Un premier institut a été créé en 2003 en Afrique du Sud, un autre en 2008 à Abuja, et d'autres sont en projet au Sénégal, au Ghana et en Ethiopie. Le rêve, créer 15 centres. Mais déjà, ceux qui existent attirent facilement les meilleurs enseignants du monde entier, pour des sessions de 3 semaines. Le prix de revient est de 10 000 $ par étudiant.

Le "Mother Child Education Program" a été créé en Turquie, et il se développe à présent dans 9 autres pays, arabes et européens. Là encore, le coût est très faible, 15 $ pour chacune des femmes qui participent à une formation et à des discussions par petits groupes, pendant 25 semaines, à raison de 3h. par semaine. De retour chez elles, une demi-heure par jour, elles aident leurs enfants, les préparent à la scolarisation, elles améliorent leurs relations avec eux et, par là-même, leur estime de soi.

 "Save the children" a lancé en 2005 une nouvelle initiative, "rewrite the future", qui a touché en 5 ans quelque 10 millions d'enfants dans 20 zones de conflit, au Soudan, au Congo, en Afghanistan, Sierra Leone, Irak, Sri Lanka... Les 2/3 des enfants qui ne sont pas scolarisés se trouvent dans des pays en guerre, ou qui en sortent. Tove Romsaas Wang, qui gère ce programme, en tire une leçon essentielle, il faut s'appuyer autant que faire se peut sur les ressources locales. Les parents, s'ils ont participé à la construction de l'école, la protègent des agressions. De même, ce sont eux qui savent comment sécuriser les trajets de leurs enfants. Et leur estime de soi passe par l'alphabétisation de leurs enfants, et, parfois, la leur. Quant aux enseignants, ceux de la communauté seront toujours les meilleurs, même s'il est important de leur apporter des compléments de formation. 

Le MIT (Massachusetts institute of technologie) ne prétend pas, avec la mise en ligne de ses cours avoir créé un nouveau système de formation. Pour l'un des plus prestigieux établissements des Etats-Unis, internet joue le rôle qu'ont joué les livres pour la diffusion du savoir. Et si les utilisateurs, 1,4 million chaque mois, 70 millions depuis le lancement du programme, sont, à 9% des enseignants et 42% des étudiants qui y trouvent des éléments pour leur formation, ce sont aussi à 43% des autodidactes. Le MIT envisage de créer de nouveaux programmes pour eux. 

"The Citizens Foundation" au Pakistan, organisation à but non lucratif, a été fondée en 1995 et a déjà créé 660 établissements scolaires dans les zones rurales les plus pauvres et dans les bidonvilles, aux niveaux primaire et secondaire, jusqu'à l'équivalent de notre seconde. Elle apporte ensuite son soutien aux élèves qui continuent et passent l'équivalent du bac. Elle annonce des résultats scolaires très supérieurs à la moyenne nationale, pour un prix de revient de 10 $ par élève et par mois, ce qui permet de leur fournir uniforme et manuels, et de payer les enseignants. L'une des raisons du succès est l'assurance donnée aux parents que leurs filles y seront en sécurité: risques d'agression réduits sur les trajets puisque l'établissement est à proximité, et toilettes propres. Son promoteur insiste sur le caractère reproductible du modèle. Et, bien conscient de l'image de son pays dans le monde, il ajoute "95% des Pakistanais sont des gens biens" ("good peoples")

Avec le "Smallholders Farmers Rural Radio" (Nigéria), le Wise récompense un programme de formation continue, fait pour les agriculteurs pauvres par des agriculteurs, qui leur parlent des techniques de culture, des produits, mais aussi de leur commercialisation. Ils n'ont pas l'électricité, ignorent les langues officielles, celles des journaux et la radio de proximité est le meilleur moyen de les toucher.

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