Luc Chatel réagit à PISA.
Paru dans Scolaire le mercredi 08 décembre 2010.
"Je ne suis pas de ceux qui pensent que l'enquête PISA, sous prétexte qu'elle ne correspond pas à notre système éducatif français, ne doit pas être prise en compte (...) Il est légitime que nous regardions en face ses résultats", a affirmé Luc Chatel mardi 7 décembre, suite à l'annonce des conclusions PISA 2009 par l'OCDE.
Luc Chatel a identifié deux "fléaux" du système: Un nombre accru d'élèves en difficulté comparé à la stagnation de la proportion d'élites ("Nous avons besoin de produire davantage d'élites" a t-il estimé); Un déterminisme social. Il a rappellé l'importance d'élargir et diversifier l’accès à l’excellence.
Il a rappelé que la politique que le ministère ménait "avait déjà pris en compte ces résultats": -Premier levier d’action : un recentrage sur les fondamentaux, grâce à la refonte des programmes du primaire, au socle commun de connaissances et de compétences, au plan illettrisme en cours, et à un "plan sciences" à venir.
-Deuxième levier d’action : la personnalisation de l’enseignement, via l'aide personnalisée en primaire, l'accompagnement personnalisé au lycée, et, bientôt l'accompagnement personnalisé en 6e.
-Troisième levier d’action : la personnalisation des moyens et l'autonomie des établissements, qui serait "d'ores et déjà expérimenté avec le programme CLAIR".
"Ayons en tête que ces tests ont été réalisés en 2009. Il faut réfléchir au temps long de l'éducation, c'est à dire aux réponses qui ont été apportées. Elles ne rentreront en vigueur que dans plusieurs années, et ne seront traduites dans des résultats PISA qu'en 2015 ou 2018".
Luc Chatel a pour autant fixé trois directions "vers lesquelles le système devait aller": D'abord renforcer les pratiques pédagogiques, "les échanges de savoir-faire entre les enseignants"; Ensuite accroitre les marges de manoeuvre des strutures régionales et des établissements, "faire confiance aux acteurs locaux"; Enfin, encourager les innovations qui viennent du terrain.