La philosophie en seconde, pour quoi faire?
Paru dans Scolaire le lundi 22 novembre 2010.
En se déclarant favorable à l'enseignement anticipé de la philosophie en seconde, Luc Chatel pose la question du sens même de cette discipline. L' "Association des professeurs de philosophie de l'enseignement public" regrette que le ministre "incite les professeurs à s'engager dans des interventions diverses", comme l'éducation civique, juridique et sociale, les dispositif d'accompagnement ou l'option "littérature et société", au lieu de créer un "réel enseignement". Dans une interview au Figaro, le président de l'association demande "un véritable programme" qui permette d'aborder plus rapidement les notions philosophiques en terminale". Jacques Nimier, sur pédagopsy, réagit vivement: ce ne serait pas un "'apprentissage des élèves à la réflexion à partir de leurs questions sur la vie, sur le monde, sur l'actualité dans un climat où ils peuvent découvrir également l'écoute mutuelle et le respect de leurs différentes opinions". Il y voit l'exemple même du débat sur deux conceptions de la "transmission".
A signaler: La pratique de la philosophie dès les petites classes jusqu'au secondaire a fait l'objet des 10ème rencontres sur les Nouvelles Pratiques Philosophiques, organisées les 17 et 18 novembre 2010 à l'initiative de l'association Philolab et l'Unesco. Le blog de l'association Philolab présente notamment la réflexion d'Edwige Chirouter (Montpellier III) sur la portée philosophique de la littérature jeunesse.