Le SNUIPP publie les échos de son université d'automne
Paru dans Scolaire le samedi 13 novembre 2010.
Le SNUIPP-FSU a fait de son université d'automne à La-Londe-les-Maures fin octobre un rendez-vous qui excède de beaucoup le cadre syndical, et où se repèrent les tendances nouvelles de la recherche pédagogique, et de la réflexion politique sur l'Ecole, au sens noble du mot. Elle en publie des échos dans son hebdomadaire, "(Fenêtres sur cours)". Sabine Kahn (sc. de l'éducation) y décrit la notion de compétence, qui implique que l'élève "réutilise ce qu'il a appris mais qu'il soit aussi capable de combiner les procédures". Pour elle, "il faut cesser de demander aux enseignants de remplir des grilles d'évaluation", aux dépens d'une réflexion sur "ce qu'ils font dans la classe".
Annie Camenish (sc. du langage) revient sur l'observation raisonnée de la langue et les programmes de français. Laurence de Cock (Histoire, INRP) fait l'éloge d'un enseignement de l'histoire qui soit "un miroir de ce qui s'est passé", et qui met l'accent sur les "gens ordinaires". Yves Quéré (Académie des sciences) fait le bilan de "La main à la pâte". Valérie Barry (mathématicienne, IUFM de Créteil) se demande comment envisager autrement la difficulté scolaire en calcul.
Plusieurs interventions portent sur l'école maternelle, comment on peut y apprendre les fondements du raisonnement scientifique (Catherine Ledrapier, Cachan), quels sont les enjeux de la "grande section" (Mireille Brigaudiot (sc. du langage), et plus largement de cette école (Christophe Joigneaux, IUFM). Parmi les autres sujets abordés, les évaluations, nationales et internationales, les rythmes scolaires, les pédagogies coopératives...
Eric de Montgolfier (procureur, Nice) évoque la "défiance des enseignants" face à l'institution judiciaire qu'ils ne connaissent pas. Quant à Lilian Thuram, il évoque le combat qu'il mène pour la déconstruction des préjugés racistes...
D'ici la fin novembre, tous les entretiens seront en ligne sur le site du syndicat.