UMP: Natacha Polony (Le Figaro) dénonce un renoncement idéologique
Paru dans Scolaire le lundi 08 novembre 2010.
"On se serait cru dans un colloque de Philippe Meirieu au début des années 1990". Natacha Polony, sur son blog, fait à sa façon, le récit de la journée de l'UMP sur l'éducation. Selon la journaliste du Figaro, les intervenants "convenaient qu’il fallait en finir avec les vieilleries inefficaces et 'injustes socialement' que sont le redoublement ou les notes", parlaient "avec des trémolos dans la voix de l’avènement prochain de 'l’école du socle commun de compétences' [et] appelaient de leurs vœux une autonomie des établissements scolaires qui permettrait enfin de travailler en équipe autour de projets pédagogiques". Au contraire les militants de l'UMP défendaient "les cours de grammaire et les exercices systématiques, les dictées et l’accès de tous à une culture exigeante. Ils hurlaient leur exaspération devant la dévalorisation des savoirs et l’absence de soutien de l’institution envers les professeurs agressés ou simplement contestés." Ils se souvenaient que Nicolas Sarkozy avait fait campagne en 2006-2007 sur les savoirs, l’autorité, le mérite, les "grandes œuvres qui fondent une civilisation", et contre "les méthodes aberrantes qui avaient détruit la qualité de l’école française"... Il proposait aussi de remettre les parents "dans leur rôle", "responsables de l’éducation de leurs enfants et non en avocats de leurs chérubins introduits dans tous les rouages du système"...
Elle-même se souvient que tout ne lui plaisait pas dans le programme de ce candidat: la discrimination positive, le sport, "seul porteur de valeurs, comme modèle à offrir à l'école française ou l’autonomie des établissements scolaires". Elle revient sur les premières années du quinquennat, "où l’on a pu croire que ce système (...) allait retrouver ses bases". Mais en 2012, prédit-elle, s'imposera "la doxa européenne et mondiale sur l’éducation.