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Prévention de la délinquance: les propositions de Jean-Marie Bockel

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Justice le mercredi 03 novembre 2010.

Jean-Marie Bockel a rendu publiques ses propositions pour prévenir la délinquance des mineurs ce mercredi 3 novembre 2010. Voici des extraits de son rapport (téléchargeable sur le site de La Croix).

"J’ai la conviction qu’un mineur qui commet un acte de délinquance n’est pas un adulte en miniature, mais un adulte en devenir. Il s’agit alors de faire advenir en lui un principe de responsabilité. La sanction exige par conséquent un cadre socialisant et structurant."

"L’Etat, face à une parentalité en berne, en échec ou en difficulté, doit assurer la formation des parents en généralisant les écoles de parents, en développant le 'coaching parental', en prenant appui sur les réseaux d’aide à la parentalité et en responsabilisant les parents par rapport à l’école."

"Les stages parentaux, légalisés par la loi du 5 mars 2007 sur la prévention de la délinquance, constituent un outil efficace mais qui doit être renforcé."

"Il faut éviter que, devant celui qui n’est ni le père ni la mère mais qui contribue à son éducation, l’enfant ne puisse opposer un refus" et donc "confier un statut aux beaux-parents".

"Il faut créer un autre lien avec les familles, constant, pacifié et habituel entre l’école et les parents qui n’existe pas aujourd’hui."

"La mission préconise une meilleure formation des personnels de l’Education nationale à la connaissance des fonctionnements familiaux d’origine étrangère."

"Le maire, dont la première des missions de police administrative est d’assurer la tranquillité publique, est un démineur de situations, centré sur le contact, le dialogue, la médiation et la résolution des conflits. Ni maire 'sheriff', ni maire mué en travailleur social, ses compétences méritent aujourd’hui d’être clarifiées. Nombre de maires ont l’impression que l’Etat voudrait leur confier des compétences qui ne sont pas les leurs sans allouer les moyens budgétaires appropriés."

"Il est dommageable que ce dispositif novateur [le Contrat de Responsabilité Parentale] ait été caricaturé par ses contradicteurs qui l’ont réduit, souvent pour des raisons partisanes, à une mécanique froide de suspension des allocations familiales."

Le rapport "appelle à une véritable réforme du service de santé scolaire (...) qui pourrait s’articuler autour de deux axes majeurs:  L’élévation du seuil de compétence de la Protection Maternelle et Infantile de 6 à 12 ans (...) La création d’un réseau partenarial réunissant éducation nationale, centres médico psycho-pédagogiques et services de psychiatrie infantojuvénile."

Plusieurs "éléments militent aujourd’hui pour la mise en place d’un repérage précoce des enfants en souffrance."

"La mission a également pu constater que le traitement du harcèlement scolaire et de ses conséquences constituait également en Europe du Nord un pilier fort de la politique de prévention" de la violence. 

"Contrairement aux idées reçues, la création de filières d’excellence dans les zones difficiles n’est pas impossible. Il faut identifier et valoriser les élèves méritants et mettre en oeuvre localement des dispositifs de préparation aux concours des grandes écoles ou d’accès à la fonction publique."

La mission s'inquiète de la "démarche militante" de certains islamistes qui souhaitent "soustraire les enfants d’un enseignement laïc, jugé incompatible avec le Coran, et à contraindre les filles, en âge scolaire, au port du voile (...) La République doit aujourd’hui, pour apporter ses propres réponses, prendre la mesure de cette radicalisation et donner un signal fort à ces populations avec l’objectif d’entamer dans ces quartiers, un travail de reconquête afin de prémunir les plus jeunes du danger de l’obscurantisme et de la délinquance."

La mission propose l' "élaboration d’une charte de qualité visant à la réduction des délais d’exécution des mesures éducatives judiciaires".

"La visibilité du travail éducatif est trop faible et l’action des éducateurs n’est pas suffisamment soutenue par un discours politique qui en justifierait la nécessité et en valoriserait ses acteurs. La mission déplore à cet égard que la Direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse souffre d’un déficit de considération au sein du ministère de la justice."

"La mission en appelle à un retour des éducateurs sur la voie publique, au contact direct des jeunes."

Des stages "permettraient de créer un lien entre éducateurs et policiers afin non seulement de prévenir les incompréhensions réciproques sur le terrain" et il faudrait créer dans les écoles de police "un module de formation centré sur la connaissance des mineurs et des acteurs de la prévention".

 

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