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Le projet du Parti socialiste pour l'Education et la Formation

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture, Orientation le mercredi 03 novembre 2010.

Le Parti socialiste vient de présenter ses propositions (téléchargeables à partir du site de La Croix) pour "l’égalité réelle", parmi lesquelles, et au premier chef, celles qui concernent "un nouveau pacte éducatif". En voici des éléments significatifs. 

"Nous voulons une société (...) capable de transmettre à ses enfants des valeurs et une culture partagées (...) Le système éducatif français connaît de vraies réussites, collectives comme individuelles (...) C’est notre conception républicaine du service public d’éducation (...) qui a permis ces réussites. C’est la conviction (...) que tous les enfants, tous, sont éducables, et que la démocratisation, la massification, ne s’oppose en rien à l’exigence, à la transmission d’un savoir de haut niveau (...)"

"Nous donnerons priorité à la petite enfance (...) Nous proposons (...) d’imposer un taux minimum de places en crèche pour les regroupements de communes de plus de 15 000 habitants. De revenir sur les mesures prises par la droite de déréglementation du secteur de la petite enfance (...) De repenser le dispositif de 'chèque emploi service' pour favoriser l’emploi stable et à temps plein des assistantes maternelles en créant des structures mutualisées (...)".

"Tout enfant, à partir de l'âge de deux ans, doit pouvoir être pris en charge par le système scolaire de l’école maternelle (...) Nous souhaitons également que la maternelle devienne obligatoire dès l’âge de 4 ans (...)".

"Nous proposons que le congé parental soit partagé à égalité par chacun des deux parents (...) Ce congé sera raccourci à un an pour chacun des enfants et le montant de l’indemnité sera augmenté (...)."

"L’école doit devenir le 'lieu ressource' où les parents trouvent un véritable accueil ainsi qu’une information claire et régulière sur les activités scolaires et périscolaires de leurs enfants."

 L’école doit assurer "à tous l’acquisition d’un socle commun de connaissances et de compétences (...)". La gauche relancera "l’élévation du niveau de qualification en atteignant enfin l’objectif de 80% d’une classe d’âge au bac (contre 63% aujourd’hui) et 50% au niveau licence" et le pouvoir devra "s’assurer qu’aucun jeune ne quitte l’école sans diplôme. Cela nécessitera, au-delà des moyens nécessaires, une profonde réforme du système éducatif (...) L’école [doit s'adapter] à la personnalité et aux besoins de chacun des élèves (...)"

"Nous augmenterons d’une part le nombre annuel de jours de cours en raccourcissant les vacances d’été et organiserons d’autre part une semaine de 5 jours éducatifs, en lien avec les collectivités locales et les associations périscolaires."

"Le redoublement (...) coûte cher et a prouvé son inefficacité (...) Il faudra généraliser la pédagogie individualisée. Nous proposons de reprendre la politique des cycles en la pensant de l’école maternelle au collège (...) L'accompagnement du travail personnel doit être intégré au temps éducatif (...) Il nous faut travailler à réduire l’écart entre la culture vécue et la culture scolaire en développant les pédagogies du projet et du détour (...) Nous devrons favoriser une évaluation permettant de valoriser les progrès, les efforts et les compétences acquises."

Pour la scolarisation des enfants en situation de handicap, "il faudra créer de vrais métiers d’accompagnement (...)"

"Nous proposons de confier aux établissements et leurs équipes pédagogiques, en autonomie, une part importante de leur dotation en heures d’enseignements, pour donner corps aux projets d’établissement et aux projets locaux, accompagner les élèves, remédier aux difficultés, expérimenter… (...)"

"Nous ouvrirons un chantier pour ouvrir un droit à la scolarité jusqu’à 18 ans (...)"

L’école primaire constitue pour le PS "une priorité absolue": "L’accent sera mis sur les moyens accordés, en enseignants formés et en expérimentations pédagogiques, pour améliorer l’acquisition des compétences fondamentales : lecture, écriture et calcul. Cela nécessite un engagement particulier : refonte des programmes et de leurs évaluations, classes à effectifs restreints là où cela est nécessaire, renfort éventuel d’un deuxième professeur dans certaines classes pour personnaliser l’enseignement... Les élèves en difficulté prolongée doivent être suivis individuellement (...) Des différences dans le financement assuré par les communes entraînent des inégalités inacceptables et une péréquation s’avère indispensable."

Le collège "doit évoluer en s’inscrivant dans une plus grande continuité avec l’école primaire pour garantir la transmission du socle commun (...) Nous proposons que les élèves bénéficient d’une culture commune par un large panel d'enseignements communs (...) Il faut notamment encourager les élèves à travailler en équipe (...) Nous proposons la participation d'enseignants du primaire au collège et réciproquement dans le cadre de projets communs (...)".

"Le lycée souffre du cloisonnement et de la hiérarchisation de ses différentes voies de formation (...) Les réformes mises en place par la droite n’ont pas répondu à cet enjeu. Nous évaluerons leur mise en place avant d’engager les adaptations nécessaires (...)"

"Les dispositifs de l'éducation prioritaire ne parviennent plus à combler de façon significative les écarts entre les territoires (...)  Il faut désormais sortir du saupoudrage et mettre en place une différenciation de la dotation non par dispositifs mais par établissement [sous forme de] contrats pluriannuels (...) Les taux d’encadrement des établissements les plus difficiles seront sensiblement augmentés (...)."

En ce qui concerne la carte scolaire, le PS ne propose pas de revenir au dispositif antérieur, mais d' "introduire des critères sociaux et scolaires dans le nouveau dispositif de sectorisation", les établissements privés sous contrat étant "également soumis à des objectifs de mixité sociale".

Il se propose d'ouvrir "le chantier des missions et de l'organisation du service des enseignants: les travaux en petits groupes, le tutorat, l'accueil des élèves et des familles, la préparation des séances et les corrections, le travail en équipe devront à terme en faire intégralement partie. Nous négocierons en parallèle une revalorisation de ces métiers, notamment salariale (...) [Leur] formation devra comprendre une part de spécialisation disciplinaire, une part de formation professionnelle pratique et théorique assurée, au sein de l’université, par des Instituts de Formation des Maîtres rénovés (...)

"A l’opposé du slogan de l’école sanctuaire, nous voulons construire la continuité entre l’école et son territoire, l’objectif étant de mobiliser l’ensemble des acteurs autour d’un projet éducatif local cohérent (...) Organisée autour des bassins éducatifs, la mise en œuvre du projet national devra faire une large place à l’initiative, la responsabilité et l’expérimentation (…)."

En ce qui concerne l'orientation, le PS indique que "tous les élèves devront réaliser au moins un projet en interaction avec le monde du travail" et que "les talents et les compétences non scolaires de l’élève seront valorisés et pris en compte (...)". Il mettra  en place un service public d’information et d’orientation de proximité [ouvert] à tous, jeunes scolarisés mais aussi actifs tout au long de leur vie professionnelle (...) Ce guichet unique (...) facilitera l’accès des jeunes scolarisés, des salariés, et des demandeurs d’emploi, à une information et un conseil de qualité (...) Des dispositifs-relais et de 'raccrochage' doivent être généralisés pour les jeunes sortis précocement du système scolaire (...) des dispositifs de deuxième chance visant l’accès à la première qualification de ces jeunes seront systématiquement ouverts dans le cadre d’actions de formation alternée rémunérées (...)."

"Nous créerons un statut social pour les jeunes (...) A ce statut seront adossées une allocation d’autonomie pour les étudiants et une aide à la recherche du premier emploi pour tous les jeunes chômeurs n’ayant pas suffisamment cotisé. La création de ce statut social s’accompagnera d’un service civique universel, engagement citoyen d’une année, que tous les jeunes devront effectuer, sous des formes diverses, avant leur entrée définitive dans la vie professionnelle (...)."

"Nous mettrons en place un droit à la qualification pour tous garanti par un compte formation individuel à deux étages. Le premier étage assurera un droit à la formation initiale différée de 6 mois à 2 ans en fonction de la qualification des jeunes sortis de la formation initiale. Le second étage assurera un droit capitalisable à la formation tout au long de la vie professionnelle (...)".

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