La vie scolaire en ZEP: l'affaire de tous
Paru dans Scolaire le jeudi 12 février 2009.
La vie scolaire ne se limite pas au travail du CPE et des surveillants, mais concerne tous les personnels de l'établissement, enseignants compris : c'est le message qu'on pourra retenir de la réunion publique de l'OZP (Observatoire des zones prioritaires), qui s'est tenue hier, mercredi 11 février à Paris, sur le thème de « la vie scolaire dans les collèges de d'éducation prioritaire ».
Mais comment obtenir l'implication des enseignants dans la vie scolaire, quand ceux-ci éprouvent déjà les plus grandes difficultés à faire cours, et quand ils estiment que leur rôle doit se limiter à leur mission d'enseignement? Cela dépendra de la personnalité de chacun, certes, mais aussi de la capacité du CPE à rassembler tous les adultes autour d'un engagement commun, une fois admise l'idée que le climat du collège – et donc des cours – dépend largement de la vie scolaire.
Ce qui soulève en outre le problème de la formation des nouveaux enseignants : nombre d'entre eux ne sont pas préparés à affronter le public de ZEP et se retrouvent dans des situations de quasi-désespoir dès les premiers mois de l'année, tant le « choc de la réalité » est dur à absorber. Mais comment les préparer à cette réalité? Y a-t-il des choses qui peuvent s'apprendre en dehors de la pratique? Si oui, lesquelles? Comment réduire le décalage qui existe entre l'idée qu'un futur enseignant se fait de son métier, et ce que sera son métier au quotidien? C'est aussi pour répondre à ces questions que ToutEduc a ouvert un forum sur la formation des enseignants. Il n'attend plus que vos contributions.
Plus généralement, c'est la participation active et concertée de l'ensemble de la communauté éducative, à l'intérieur comme à l'extérieur du collège, qui est apparue comme nécessaire. Au collège Louise Michel de Corbeil-Essonnes, un dispositif mis en place par l'assistante sociale, le « Café des parents », permet aux parents de se retrouver pour partager leurs expériences et leurs interrogations. Mais il faut aller plus loin, si l'on veut « éviter que ce qui se fait dans le collège se défasse à l'extérieur ». Il faudrait « des projets de village », propose une participante. D'accord, mais comment y parvenir? Qui peut prendre ce genre d'initiative? De quels exemples pourrait-on s'inspirer?