Petite enfance: les CAF peu sollicitées (enquête).
Paru dans Petite enfance, Périscolaire le vendredi 22 octobre 2010.
Seuls 3% des bénéficiaires potentiels de l'action sociale tireraient parti de la politique d'action sociale de la CAF (Caisse d'allocations familiales), à travers l'accueil de leurs enfants dans un mode de garde collectif (crèche, halte-garderie, jardin d'enfants...). Voilà l'un des résultats d'une enquête sur les bénéficiaires de l'action sociale des CAF, réalisée auprès d'un échantillon de 1 351 allocataires. Les actions sociales de la CAF (différentes des prestations légales) ont représenté en 2008 un investissement de 3,9 milliards d'euros, concernant pour une grande partie le domaine de la petite enfance et des loisirs des jeunes.
L'enquête met ainsi en évidence la disproportion entre le volume du budget affecté à ce secteur de la petite enfance (plus de la moitié des dépenses d'action sociale de la branche famille) et le nombre de bénéficiaires.
A l'inverse, 40% des bénéficiaires potentiels de l'action sociale des CAF tirent parti du soutien aux activités de temps libre des enfants et des familles (centres de loisirs, activités extrascolaires...), 13% des activités d'animation (centre sociaux, maisons de quartier...), 13% d'actions de soutien à la parentalité, 7% de l'accompagnement social des familles (suivi par la CAF, aides au retour à l'emploi, réunions de parole...) et 7% d'une action liée à l'habitation.
Les raisons du non-recours ont été explorées. Les raisons de la non-fréquentation des structures collectives destinées aux enfants âgés de plus de 4 ans (garderies après l’école, centres aérés) sont essentiellement l’absence de besoins (évoquée par 80 % des parents). Néanmoins le prix de ces structures est le second motif de non-recours (12 % des citations) mentionné par 15 % des personnes déclarant moins de 1 000 euros de ressources mensuelles (contre 5 % parmi celles déclarant plus de 3 000 euros).
40% des enquêtés estiment que les CAF devraient intervenir en priorité dans le domaine du logement, 35% citent les vacances et les loisirs, 34% l'éducation et la scolarité des enfants et 24% le mode de garde des enfants. Les attentes sont plus faibles pour l'aide au retour à l'emploi (18%), la lutte contre la précarité (10%) ou les aides au transport (6%).
L'enquête complète est téléchargeable ici.