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Missions locales: L'Igas préconise leur réforme.

Paru dans Orientation le mercredi 13 octobre 2010.

Les objectifs fixés dans le cadre de la loi de rénovation urbaine du 1er août 2003, prévoyant une réduction d’un tiers du nombre de jeunes demandeurs d’emploi dans les zones urbaines sensibles (ZUS) sur cinq ans et un taux de chômage proche de celui des agglomérations dans chacune de ces ZUS, n’ont pas été atteints selon le rapport de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales), rendu public le 8 octobre. 

"L’écart des taux de chômage des jeunes entre les ZUS et les autres quartiers des agglomérations concernées non seulement ne s’est pas réduit, mais s’est accru, surtout depuis 2007, le rapport passant de 1,6 à 2,0", précise ce travail dont les conclusions sont le fruit d'une évaluation réalisée entre novembre 2009 et février 2010 à partir d’entretiens au niveau national et d’enquêtes de terrain dans quatre régions (Champagne-Ardenne, Ile-de-France, Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes). Cette mission a examiné la manière dont sont accompagnés vers et dans l’emploi les jeunes de moins de 26 ans résidant dans les zones urbaines sensibles (ZUS), notamment dans les 215 quartiers prioritaires du Plan "Espoir banlieues" lancé en 2008. Les difficultés d’accès à l’emploi des jeunes dans les ZUS tiendraient à un manque de qualification et à des phénomènes de discrimination.

"Pôle emploi et les missions locales ont mis en place depuis 2001, avec l’accord de l’Etat, un partenariat de 'co-traitance'. Cette relation, en apparence équilibrée et à laquelle chacun des partenaires est attaché, est confuse et déséquilibrée, au détriment de la prise en charges des jeunes. Les missions locales acceptent de prendre en charge les jeunes au-delà des quotas, considérant que l’accompagnement relève de leur responsabilité eu égard à leur mission principale de service public", estime l'Igas. La co-traitance réalisée par les missions locales serait "sous-financée", et ainsi, il semblerait judicieux d'"aligner progressivement le contenu et le niveau de financement de la co-traitance sur ceux des prestations d’accompagnement sous-traités par Pôle emploi, sans réduire par ailleurs les subventions pérennes de l’Etat aux missions locales".

L'Igas préconise par ailleurs le renforcement du rôle de placement des missions locales, qui nécessiterait "une meilleure articulation entre leurs outils et ceux de Pôle emploi". Elle appelle de ses voeux une loi "qui consacrerait enfin la mise sur un pied d’égalité des deux réseaux au regard du placement". Il dresse enfin les contours d'une réforme ambitieuse: la création d’un GIP (groupe d'intérêt public) national, la filialisation au sein de Pôle emploi ou encore la constitution de structures à l'échelle régionale, chargées d'assurer la gouvernance des antennes des communes ou agglomérations, installées au plus proche des jeunes.

Concernant l'offre, enfin, le vrai problème, selon l'Igas, résiderait "dans les faiblesses de l’accès à l’alternance. "Pour la levée des freins à l’alternance, c’est en direction des entreprises que l’effort doit être accompli ainsi que par le développement de formation de préparation à la vie en entreprise".

 

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