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Consultation sur les rythmes scolaires: les syndicats dénoncent des motivations cachées

Paru dans Scolaire le lundi 11 octobre 2010.

"Il serait illusoire de penser que la réussite scolaire pourrait se régler par la seule question des rythmes scolaires", estime la FSU, dans sa contribution au débat sur les rythmes scolaires, publiée le 6 octobre, soulignant que "les rythmes scolaires ne sont pas responsables de toutes les difficultés des élèves et du système éducatif" et qu'il faudrait "d’abord mettre les contenus et les pratiques au coeur de la réflexion".

Concernant l’expérimentation "cours le matin, sport l’après-midi", le syndicat dénonce une "fausse bonne idée", "ni scientifiquement pertinente, ni pédagogiquement acceptable". Elle surchargerait les élèves le matin, "au mépris des préconisations de beaucoup de chrono-biologistes". "Ce n’est pas d’un tel rythme dont les élèves en difficulté ont besoin", considère t-il tout en estimant que le prisme des rythmes "ne doit pas être un alibi pour imposer des éléments de réforme ayant d’autres objectifs que celui-là."

Le discours ministériel, largement repris par les médias, tendrait, selon la FSU, à laisser penser que les rythmes "sont les principaux, voire les uniques responsables de l’échec scolaire d’un nombre important d’élèves". "Or, les rythmes scolaires ne sont qu’un facteur parmi d’autres de la réussite ou de l’échec". Il faudrait, selon le syndicat, repenser l’organisation du système éducatif, "non pas dans le sens de 'moins d’école' mais dans celui de 'plus et mieux d’école'": effectifs allégés, classes dédoublées quand c’est nécessaire, locaux spacieux, de qualité et bien équipés, ateliers variés …. Porter la scolarité obligatoire à 18 ans permettrait également, selon la FSU, de "desserrer les contraintes", "en donnant plus de temps aux jeunes pour s’approprier une culture commune ambitieuse".

"Dès cette rentrée scolaire, le ministre, au travers de la suppression des cours l’après midi dans 100 établissements du secondaire (...) prend déjà une option sur l’avenir", ajoute dans sa contribution la CGT-FO qui attire l’attention "sur les risques à vouloir à toute force obtenir un résultat prédéfini": "Cela entacherait les conclusions de la conférence. A notre sens, il serait peut être judicieux de ne pas engager d’expérimentation avant la fin des travaux de la conférence nationale".

De son côté, l'UNSA-Education (la contribution) demande une réforme "préparée avec l’ensemble des acteurs (internes ou externes à l’Éducation nationale)", "dans le cadre d’un débat qu’aura pu s’approprier la communauté éducative et l’ensemble des personnels". Cette réforme devrait être opérée "en toute clarté", notamment avec les les collectivités ou les associations.

Rejoignant les deux autres organisations, elle dit craindre une réforme qui se focalise sur un "objet médiatique", "dans un souci premier de communication institutionnelle ou avec d’autres fins que celles annoncées". "La situation de défiance qui existe aujourd’hui dans le système éducatif ne contribue pas à lever cette hypothèque", alerte-t-elle.

 

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