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Privé/public: Le Canada débat la question des subventions.

Paru dans Scolaire le vendredi 08 octobre 2010.

Le gouvernement québécois devrait-il investir plus dans ses écoles publiques, quitte à cesser de subventionner les établissements privés? Plus au public, moins au privé? Voilà en tous les cas l'un des principaux voeux exprimés par de nombreux Québécois, sondés pour le compte de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), qui regroupe neuf syndicats de l'enseignement au Québec.

Près de neuf personnes sur dix estimeraient, selon l'enquête, que le gouvernement devrait investir davantage pour avoir une école publique de qualité. Pour environ 70% des personnes sondées, il devrait cesser de financer les écoles privées, "pour se consacrer à l'amélioration de l'école publique".

Mettre fin au financement public des é­co­les privées permettrait au gouvernement du Québec d’économiser 86 M$, selon les conclusions d’une étude réalisée par la FAE.
Basée sur les statistiques du réseau de l’éducation de l’Ontario, qui ne subventionne pas les écoles privées, l'étude du chercheur Jean-François Landry conclut que" les économies de l’allocation de base se chiffreraient à 402 M$". Un réinvestissement de 316 M$ dans le réseau public serait ensuite nécessaire "afin de pallier le retour annoncé de 50 % des élèves du privé au public, permettant au final une économie de 86 M$".

Le sondage et cette étude, dont la pressse canadienne se fait largement l'écho, nourrissent un débat déjà vif outre-atlantique.

Dans un entretien récent accordé au quotidien national Le Devoir, la Fédération nationale des enseignants (FNEEQ-CSN) prend position pour l'existence d'"un seul réseau scolaire au Québec", qui "doit être public". "Les écoles privées et les écoles publiques à projets font de la sélection sociale, ce qui finit par créer une sorte de ségrégation scolaire. (...) C'est l'évidence même que, lorsqu'on choisit les meilleurs joueurs dans une ligue de hockey, ses membres obtiennent des performances supérieures à ceux des autres équipes", estime la Fédération dans un document intitulé "Cette école que nous voulons".

Selon l'organisme, on entretiendrait également de la sorte, dans l'opinion générale, "l'idée que, lorsqu'on veut des services publics performants, attrayants ou haut de gamme, il faut payer pour ceux-ci".

La fédération exprime son souhait de voir intégrées  les écoles privées au réseau public, "de façon totale", "dans le respect des conventions collectives, des gens qui travaillent et des structures en place", et "à l'intérieur d'un certain calendrier". "On ne dit pas qu'il faut réaliser cette intégration demain matin, mais plutôt qu'on doit d'ores et déjà prendre les moyens pour arriver à terme à avoir un réseau scolaire public universel en y intégrant les écoles privées une à la fois", explicite la fédération.

La ministre de l’Éducation québécoise, Line Beauchamp, aurait pour sa part refusé de commenter les propos  de la FAE, selon Canoe.ca.

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