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Délinquance des filles: une "explosion" mise en cause

Paru dans Justice le jeudi 07 octobre 2010.

L'ONDRP (l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales) a publié une note d'information sur les "mineures mises en cause pour crimes et délits non routiers", qui a eu de nombreuses reprises dans la presse, laquelle évoque une "explosion" de la délinquance des filles, et une forte hausse de "leur mise en cause dans des faits de violences et menaces".

Laurent Mucchielli dénonce cet alarmisme: "l'intégralité des chiffres qui sont ainsi jetés en pâture aux médias et à l'opinion publique sont issus de la statistique de police (...) un enregistrement des procès-verbaux dressés par les fonctionnaires". Pour lui, il résulte essentiellement d'une modification de la définition des infractions ou des circonstances aggravantes, et d'un "effondrement" de  notre seuil de tolérance. Il conclut à une stabilité de la délinquance des mineurs.

Alain Bauer rappelle d'ailleurs, en tête de cette publication, que le nombre des personnes mises en cause "dépend en premier lieu de l’activité de la police et de la gendarmerie" et qu'il "ne faut donc pas [le] confondre avec [celui] des auteurs de crimes et délits", précaution méthodologique qui a sans doute échappé à de nombreux commentateurs. Ajoutons que les "mis en cause" ne sont pas tous condamnés.

En 1996, parmi les quelque 145 000 mineurs mis cause, 14 000 étaient des mineures (près de 10%). En 2009, sur 214 000 mineurs mis en cause, la part des filles (33 000) était passée à 15%: "18 603 l’ont été pour atteintes aux biens (54,9 %)", des vols sans violence dans 4 cas sur 5, et "7 688 pour atteintes volontaires à l’intégrité physique, hors vol violent (23 %)".  Ce sont ces "violences et menaces", hors vol, qui expliqueraient l'essentiel de cette augmentation, elle serait plus rapide que pour les garçons.

La note est téléchargeable sur le site de l'IHESJ (Institut national des hautes études sur la sécurité et la justice) en passant par le moteur de recherche ("Les mineures mises en cause")

 

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