Insertion professionnelle: Qu'en pensent les jeunes diplômés? (étude tns/sofres)
Paru dans Orientation le mardi 05 octobre 2010.
1 jeune diplômé sur 3 trouve un emploi dans les premiers mois suivant sa sortie des études. Voilà les conclusions d' une étude réalisée par le haut Commissaire à la Jeunesse avec TNS/sofres, à partir de 1006 interviews de jeunes étudiants diplômés, issus de formations type BTS, licence pro, master, école de commerce et école d’ingénieur.
Si la première rémunération moyenne s'élève à 1 600 euros bruts par mois, 1/4 touche moins de 1 250 euros bruts par mois et une différence de salaire significative est observée entre les filles et les garçons (en moyenne 1 500 euros pour les premières, contre 1 700 euros pour les seconds).
Les diplômés en stages ou en CDD au sein d'une entreprise perçoivent leurs perspectives d’embauche en CDI dans la même entreprise comme plutôt prometteuses: 64% des jeunes interrogés pensent pouvoir être embauchés. Une perception qui néanmoins différe selon le diplôme possédé: 88% des BTS sont confiants, contre 49% des masters.
58% des jeunes en recherche expriment le sentiment "que les entreprises ne recrutent pas", 55% "qu'il y a des offres qui correspondent à ce qu'ils recherchent, mais trop de candidats". 13% se disent victimes de discriminations. Les discriminations dont les diplômés se disent victimes sont surtout d’ordre racial (63%). 15% incriminent leur âge, 3% le fait d'être une femme, 2% leur physique.
L'enquête révèle que les jeunes envoient en moyenne 20 à 30 CV, ces candidatures débouchant sur une moyenne de 3 entretiens. 81% font confiance aux sites internet pour trouver leur emploi, 77% font usage des candidatures spontanées. Bon dernier, le réseau d'anciens élèves n'apparait comme un levier qu'à 20% des diplômés, dont une part importante des diplômés des écoles d'ingénieur ou de commerce.
1 diplômés sur 2 sans emploi n'est pas inscrit au Pôle emploi. Une démarche qui apparait inutile à 46% d'entre eux. Parmi ceux qui ont suivi un entretien auprès d'un conseiller, 51% concluent à son inutilité. Si 1/3 des jeunes diplômés sont inscrits à l'APEC (l'agence pour l'emploi des cadres), 89% n'auraient jamais effectué d'entretien avec un conseiller.