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OCDE : comment éviter que les enseignants les moins expérimentés aient les classes les plus difficiles ?

Paru dans Scolaire le lundi 15 décembre 2025.

Les enseignants les plus expérimentés ont, en général, de meilleurs résultats que les plus jeunes, constate l'OCDE qui revient sur les résultats de TALIS (l'enquête internationale sur les enseignants et les chefs d'établissement) et qui nous invite, dans sa newsletter de ce 15 décembre, à rêver d'un monde où les enseignants les plus chevronnés auraient les élèves les plus difficiles en termes de discipline et d'acquis scolaires. Dans de nombreux pays, la répartition des classes est plutôt équilibrée, mais dans d'autres, les enseignants de moins trente ans sont nettement plus nombreux à se voir attribuer les classes les plus difficiles tandis que les enseignants les plus expérimentés ont les classes les moins difficiles. 

C'est notamment le cas aux Pays-bas où les trois-quarts des jeunes enseignants disent avoir des classes où la proportion d'élèves à besoins spécifiques est nettement supérieure, de 20 % environ, à celle de leurs collègues plus âgés. L'OCDE évoque également à ce sujet Bahreïn, les émirats, la Colombie, Israël. 

Il en va de même avec les élèves dont le comportement est problématique. Dans la plupart des pays, les enseignants les plus jeunes sont significativement plus nombreux à dire qu'ils ont plus de 10 % d'élèves perturbateurs, une proportion qui atteint les 25 % au Portugal et en Lettonie. Un tiers des jeunes enseignants disent avoir besoin de formations sur la gestion de classe. Ils disent également manquer de soutien, ce qui augmente le risque d'épuisement professionnel et de démissions, et compromet donc les politiques scolaires de long terme. 

Certains pays ont des idées intéressantes pour remédier à cette difficulté. Au Japon par exemple, les enseignants doivent régulièrement changer d'établissement ce qui permet d'équilibrer les proportions entre enseignants expérimentés et novices. En Corée, ils doivent changer tous les cinq ans. Ailleurs des primes, des effectifs réduits, la possibilité de choisir le prochain établissement permettent d'attirer des enseignants expérimentés dans des établissements difficiles. A Shanghai, des enseignants d'établissements plus ou moins difficiles travaillent ensemble et discutent de pratiques efficaces. Beaucoup de pays ont mis en place des primes pour encourager les enseignants à venir dans des écoles réputées plus dures, mais cela ne garantit pas qu'ils y restent. Il est plus judicieux de combiner des avantages de carrière et des dispositifs de soutien aux enseignants.

Aux chefs d'établissement de convaincre les enseignants que c'est bien de travailler dans les établissements les plus difficiles et aux politiques de faire en sorte que ces enseignants s'y sentent valorisés. Actuellement, les plus anciens sont davantage attirés par les établissements qui ont une bonne réputation au plan académique. Sans importantes incitations, la situation n'est pas prête de changer. 

Le papier de l'OCDE (en anglais) ici



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