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Editorial. La convention citoyenne réunie pour débattre des temps et des droits de l'enfant a réussi une très belle présentation synthétique de tout ce dont les mouvements pédagogiques et d'éducation populaire soulignent depuis longtemps l'intérêt et qu'ils rêvent de faire entendre à des décideurs trop souvent sourds, ou empêchés d'agir, faute de moyens notamment. Pour l'heure, le président n'a pas commenté des propositions qui vont, pour l'essentiel, à l'encontre de la politique menée depuis huit ans. Edouard Gefffray non plus, mais lui aussi a sa part de rêve avec le plan pour l'éducation au cinéma, publié hier, qui reprend les conclusions du rapport qu'il avait concocté à la demande de Rachida Dati avant d'être ministre. 

Ce plan, éminemment sympathique, porte en lui deux informations. L’éducation artistique et culturelle contribue à "la formation de chacun à une culture commune". C'est important. Est-ce à dire qu'elle s'inscrit parmi les "fondamentaux", à égalité avec le "lire, écrire, compter" ? Malgré les tests de 6ème qui témoignent de l'inefficacité des dédoublements et des orientations pédagogiques prescrites depuis 2017, le ministre continue manifestement d'y croire. Mais il marque "en même temps" son intérêt pour ce qu'on appelait autrefois une "discipline d'éveil". Seconde information, un enseignement disciplinaire, répondant à des exigences académiques, peut utilement faire l'objet d'une collaboration avec les acteurs de la vie culturelle locale.

Les réactions négatives de plusieurs syndicats aux propositions de la convention s'expliquent par la crainte de voir les enseignements perdre de leur identité disciplinaire et les enseignants du temps d'enseignement. C'est logique, et ils acceptent pour défendre leur position le risque de devoir "endosser l'habit du méchant prof qui refuse de se remettre en question" (SNALC). Le SNES évoque "une sortie potentielle des arts plastiques, de l’éducation musicale et de l’EPS du cadre national des enseignements". Le lycée Léon Blum de Créteil qui servait de cadre à la présentation du plan prouve par l'exemple qu'un établissement peut dialoguer utilement avec des professionnels du secteur de la culture sans rien perdre des exigences académiques de cet enseignement. Mais il en a une longue expérience et les moyens. La Convention a-t-elle suffisamment travaillé les conditions de la mise en oeuvre de ses préconisations ? La question de la complémentarité entre enseignements et activités périscolaires a été l'une des principales difficultés auxquelles se sont heurtés Vincent Peillon et la semaine de 5 jours. 

LES DEPÊCHES

Pédagogie

L'éducation à l’image et au cinéma, "un pan de notre culture commune" (E. Geffray) (la dépêche)

Temps de l'enfant : "L'imagination au pouvoir" (la dépêche)

Temps de l'enfant : premières réactions aux propositions de la Convention, de la FCPE, des maires, du SE-UNSA, du SNES, du SNUIPP, du SNEP, du SNALC (la dépêche)

Près de la moitié des start-up dans le domaine de l'éducation ont recours à l'IA (salon EDUCATECH) (la dépêche)

Le niveau

Evaluations standardisées : rien de nouveau cette année (la dépêche)

Niveau en 6ème : en progression d'après le ministère, stables et des extrêmes qui se renforcent d'après ToutEduc (la dépêche)

La revue des débats 

Opinions sur l’École et l’éducation, Semaine du 16 au 22 novembre 2025 (P.Watrelot) (la dépêche)

Le feuilleton

La semaine de 4 jours (la dépêche)

Officiel 

Au JO du 22 au 26 novembre, au BOAMP. Le privé, les identifiants élèves, l'animation, la jeunesse... (la dépêche)

Au JO des 20 et 21 novembre, au BO : l'inspection du privé sous contrat, les personnels d'inspection et de direction ... (la dépêche)

A l'agenda

Du 22 au 24 juin - Rouen - Du secondaire au supérieur : égalité pour toutes et tous ? (colloque)

Du 1er au 3 juillet - Poitiers - 99ème congrès de l'AGEEM