Ecologie : chute spectaculaire de l'adhésion à l’éducation au développement durable (EcolHuma)
Paru dans Scolaire le vendredi 14 novembre 2025.
"Fatigue, manque de soutien, peur de politiser le sujet : les enseignants ne manquent pas de convictions, mais se sentent seuls face au défi climatique." Alors qu'en 2023, 84 % des enseignant.e.s adhéraient à l’éducation au développement, ils ne sont plus que 54 %. C'est le principal enseignement du "baromètre sur l’éducation au développement durable" publié par Ecolhuma.
L'item "participer au développement de comportements pro-environnementaux chez les élèves ne fait pas partie du rôle des enseignant(e)s" recueillait 15 % de réponses positives, il est passé à 39 %. L'équipe de l'Observatoire fait le lien avec l'évolution de l'opinion publique : "Là ou l’écologie avait initialement une image experte et scientifique, elle est devenue un enjeu de débat politique (...). Les enseignants pourraient se montrer frileux à l’idée de donner l’impression de se positionner politiquement face à cette question (...). Ils sont sensibles à la perception de leurs collègues/hiérarchie/ parents d’élèves/ élèves sur l’éducation au développement durable. Concrètement, plus ces derniers sont favorables à l’éducation au développement durable, plus les enseignants auront des attitudes positives."
Autre enseignement, "les enseignants réclament avant tout des ressources concrètes et prêtes à l’emploi (70 %) et des idées d’activités adaptables (60 %)". A ces lacunes s'ajoute le stress généré par la nécessité de "suivre l’évolution des exigences de l’Éducation nationale ou des autorités académiques ou locales". "Le temps manque, les missions s’empilent, les besoins des élèves augmentent (...). Dans les établissements REP, l’éducation au développement durable apparaît souvent comme 'le défi en trop', face à d’autres urgences éducatives et sociales."
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