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PLF 2026, ce qu'Edouard Geffray a dit aux députés

Paru dans Scolaire le mercredi 05 novembre 2025.

Pour Edouard Geffray, débattre du PLF 2026 pour l'Education nationale était l'occasion, hier 4 novembre, d' "échanger sur les enjeux du système éducatif" avec les députés de la Commission des affaires culturelles. Il en distingue deux types, des enjeux de long terme liés à la question démographique et des enjeux plus immédiats pour lesquels il définit trois priorités, l'élévation du niveau des élèves, ce qui passe par la réforme de la formation initiale des enseignants et par leur formation continue, la très grande difficulté scolaire et donc la nécessité de concentrer les efforts sur les 15 % de collèges dont moins de la moitié des élèves décrochent le DNB (diplôme national du brevet) et, troisième priorité, la santé physique et psychologique des élèves, sachant qu'un adolescent sur trois présente des troubles anxio-dépressifs.

Voici l'essentiel de ses propos.

Certes "tout ne va pas bien", mais le ministre a malgré tout de bonnes nouvelles, comme l'efficacité des dédoublements qui a permis en mathématiques de réduire de 6 à 9 points la différence entre les écoles en difficulté et les autres. En ce qui concerne la mesure de la fluence à l'entrée en 6ème, elle a gagné 10 points en trois ans. Le nombre des élèves handicapés dans le second degré a dépassé celui du premier degré, ce qui prouve que l'Education nationale est capable de les accompagner dans le cursus scolaire.

L'Ecole a besoin de stabilité, il n'y aura pas de grands bouleversements à la rentrée 2026.

Il faut concentrer les moyens sur les 15 % de collèges dont la moitié des élèves échoue au DNB, des établissements où souvent on ne trouve ni infirmière, ni psychologue, ni assistant de service social, alors que les élèves y sont en très grande difficulté.

Les questions d'inclusion ont été posées en termes de compensation, et non pas en termes d'adaptation pédagogique. Il faut inverser la logique, l'aide humaine doit venir après. Le ministre reconnaît que "tous les PAS ne marchent pas bien". Il précise que 42 000 enfants ne bénéficiaient pas d'une AESH avant les vacances de Toussaint (contre 50 000 à la rentrée).

Sur l'EVARS. Le programme n'est "ni discutable, ni négociable, ni amendable", deux enquêtes sur sa mise en oeuvre seront conduites au mois de décembre et au mois de juin, 119 M€ sont engagés pour la formation des personnels. Les associations qui peuvent être chargées de cet enseignement ne peuvent pas "tenir un discours incompatible avec ce programme".

Sur le contrôle des établissements privés sous contrat, E. Geffray indique que plus de 850 contrôles ont été effectués et que 40 % des établissements auront été contrôlés d'ici 2027. Il ajoute que l'Etat paie des enseignants pour enseigner, pas pour prier en classe, chaque minute payée par l'Etat doit être consacrée à de l'enseignement.

La baisse de la démographie doit permettre d'améliorer les conditions d'enseignement, mais elle doit être prise en compte pour partie dans le calcul du nombre des postes d'enseignants, pour éviter que dans 10 ou 15 ans, les recrutements soient interrompus.

L'Education nationale n'est pas un pachyderme, avec moins de 29 000 personnels administratifs, elle a un ratio trois fois moindre que les autres ministères si on rapporte ce nombre au nombre des personnels administrés.

Il reste des places dans les internats, il faut s'adresser aux parents pour que ceux-ci fassent confiance aux établissements.

Sur les violences scolaires, le ministre évoque "un devoir de réflexion collective", ces violences étant aussi le reflet de ce qui se passe entre adultes. Mais il affiche son intransigeance en ce qui concerne toute "mise en cause de nos enseignants" envers qui l'administration a "une exigence absolue de protection", y compris au plan pénal.

La prévention du harcèlement est un bel "objet de co-éducation" avec les familles. Le ministre précise que quelque 600 poursuites judiciaires ont été engagées, ainsi que 4 200 mesures alternatives aux poursuites, dans le cadre de la "loi Balanant".

Les futures licences conduisant au concours de professeur des écoles ont vocation à "absorber" les PPPE (parcours préparatoires au professorat des écoles)

 

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