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Climat scolaire : nette détérioration (Autonome de solidarité)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Justice le mercredi 15 octobre 2025.

"L'ASL observe une augmentation régulière des saisines liées aux conflits relationnels." L'Autonome de solidarité laïque publie son baromètre annuel et, au vu des données 2024-2025, elle estime que se confirme "une crise systémique : les tensions entre les personnels et leur environnement de travail – familles, élèves, hiérarchie – s’installent dans le quotidien scolaire et tendent à se banaliser tandis que la protection des personnels reste lacunaire". Elle ajoute : "Il est urgent d’en finir avec la maltraitance institutionnelle", d'autant que, "en cinq ans, le nombre de dossiers traités a bondi de 23 %. Violences, accusations calomnieuses, harcèlement : loin d’une crise ponctuelle, les chiffres recensés traduisent l’installation durable d’un climat de tension ordinaire."

Rappelons que l'Autonome, qui compte près de 500 000 adhérents, essentiellement des enseignants du public ou du privé sous contrat mais aussi des professionnels des "métiers de l'éducation", "protège, soutient et accompagne ses adhérents au quotidien face aux risques inhérents à leur métier". Elle a été saisie l'année dernière de 12 374 dossiers (+12 % en un an), "les diffamations et dénonciations calomnieuses enregistrent une hausse spectaculaire de +176 % sur cinq ans" et les "tensions internes (entre collègues ou avec la hiérarchie) représentent une part croissante des dossiers".

La situation est inégale selon les territoires, "les taux de sinistrabilité les plus élevés sont observés en Guyane (5,43%), à Nancy-Metz (4,32 %) et à Lyon (4,01 %)" tandis que "les académies de Corse (1,19 %), Guadeloupe (1,29 %) et Poitiers (1,60 %) présentent les taux les plus faibles".

L'ASL dénonce de plus "une application hétérogène" et insuffisante de la protection fonctionnelle qui devrait pourtant "s’appliquer de plein droit à tout agent mis en cause dans l’exercice de ses fonctions". En 2024-2025, "seules 23 % des demandes ont été acceptées, soit 198 sur 864 dossiers judiciarisés traités par L’ASL". Celle-ci demande notamment une "application uniforme, automatique et immédiate de la protection fonctionnelle en cas de violences, menaces ou outrages" et la "prise en charge par l’État des frais de justice, du soutien psychologique et médico-social". Elle demande aussi "des "synergies accrues entre Justice et Éducation nationale".

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