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L'EPS, la discipline mal aimée, mal comprise par les ministres qui se succèdent (SNEP-FSU)

Paru dans Scolaire le mercredi 17 septembre 2025.

Le SNEP, le syndicat FSU de l'éducation physique et sportive, constate que les mesures mises en oeuvre depuis 2017 sont autant d'échecs, faute de moyens mais aussi du fait d'une conception erronée de la discipline. Bien sûr, elle joue un rôle dans la prévention de l'obésité et de diverses maladie, 1€ investi dans la pratique sportive provoque à terme 13€ d'économies sur les dépenses de santé, mais elle ne peut être réduite à cette dimension sanitaire, estiment Coralie Benech et Benoît Hubert, co-secrétaires généraux, à l'occasion de leur conférence de presse de ce 17 septembre.

Ils font d'abord le constat d'une dégradation constante de la place de l'EPS dans les politiques d'éducation, avec la perte de 1371 postes depuis 2017, tandis que 71 % des classes comptent plus de 28 élèves, tandis que le Pass Sport n'est plus attribué aux 6-13 ans... Quant aux deux heures de sport supplémentaires au collège, elles n'ont concerné que les élèves déjà sportifs alors que le dispositif devait permettre "d'accrocher" des non-sportifs. Encore faut-il d'ailleurs trouver des clubs intéressés d'autant que leurs éducateurs sportifs sont formés à entraîner des jeunes qui ont envie de pratiquer tel ou tel sport, pas à essayer de capter un public réticent ... et que les pratiques sportives proposées correspondent aux buts assignés à l'expérimentation, et non pas "pêche à la ligne" ou "échecs"...

Quant aux évaluations qui sont supposées apporter aux enseignants une connaissance fine des besoins de leurs élèves, un saut en longueur sans élan, un "30 mètres" et une épreuve d'endurance, elles paraissent "dénuées de sens" et orientées "besoins en prévention de problèmes de santé" plus que "besoins pour développer des pratiques sportives". Le "savoir nager" pose également question. La nécessité de cet apprentissage ne fait pas de doute quand en éducation prioritaire, seuls 63 % des élèves savent nager en fin de 6ème. Mais apprendre à sortir d'une piscine n'est pas apprendre la natation.

Le SNEP n'est pas, par principe, opposé à l'utilisation des installations sportives par des clubs, d'autant que ces installations sont rarement "intra muros" de l'établissement et que "ça se fait déjà". Encore une fois, l'organisation syndicale a le sentiment que la communication l'emporte sur une réelle politique d'éducation physique et sportive. Mais travailler à réduire les inégalités sociales et de genre supposerait "une augmentation des horaires d'EPS à 4 heures hebdomadaires", obligatoires pour tous et toutes, de la 6ème à la terminale, quitte à faire sauter la limitation du nombre des heures de cours au collège.

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