Les personnels de direction n'adhèrent pas aux choix ministériels
Paru dans Scolaire le vendredi 12 septembre 2025.
Aucun personnel de direction de l'enseignement public n'estime que les "orientations et choix ministériels" sont "très satisfaisants", 68 % d'entre eux les jugent "insatisfaisants" ou "très insatisfaisants". C'est l'un des enseignements de l'enquête de rentrée du SNPDEN. Leur syndicat UNSA note un taux de satisfaction de 58 % en ce qui concerne la gestion des examens, de 15 % pour les remplacements de longue durée, de 12 % pour les "groupes de besoin", de 3 % pour la réforme de la voie professionnelle.
Au jour de la rentrée, seuls 40 % des établissements avaient tous leurs enseignants, une situation en très légère amélioration par rapport aux deux dernières années. Bien sûr, la situation va évoluer dans les jours à venir, parfois les semaines voire davantage, mais dans certains collèges ruraux où manquent quelques heures, un service incomplet, la situation paraît très compromise. Manquent de même des AESH dans 4 établissements sur 10 et, ce qui est relativement nouveau, dans la même proportion des agents des collectivités, pour l'entretien, le gardiennage, la cantine... Ce qui fait dire à Christelle Kauffmann, co-secrétaire générale adjointe, que les départements ont mieux à faire que d'équiper les collèges en casiers pour les téléphones portables, comme l'a fait l'Ardèche, d'autant que "le problème est réglé" depuis le temps que la loi en interdit l'usage dans les collèges.
Les personnels de direction estiment à 70 % que la "dotation Pacte" ne couvre pas leurs besoins, et à 80 % que leur dotation est inférieure à celle de l'an dernière, c'est le cas aussi de la dotation en HSE, insuffisante pour 75 % des établissements et en diminution dans 37 % des établissements, un pourcentage qui se retrouve pour les dotations en IMP (indemnités pour missions particulières). Seuls six établissements sur 10 ont mis en place des groupes de besoins en 6ème et 5ème "sur la totalité du volume horaire". A noter aussi que seuls 20 % des établissements pensent pouvoir mettre en place le protocole "santé mentale", 28 % le plan orientation, la plupart ne savent pas et découvrent l'existence de ces dispositifs.