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"Un mal être qui tend à se chroniciser chez les jeunes français depuis la crise sanitaire" (MACIF - IPSOS)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le lundi 07 juillet 2025.

9% des jeunes (16-30 ans) déclarent consommer "régulièrement" (au moins une fois par mois) l'une de ces substances : ecstasy, MDMA, GHB, poppers, protoxyde d’azote ou LSD, 8 % consomment "régulièrement" de la cocaïne (+4 pts vs 2024 et +3 pts depuis 2021), 11% des jeunes déclarent avoir au minimum essayé l’héroïne (+4 pts vs 2024), et 8% en consomment au moins une fois par mois (+3 pts vs 2024), 45 % des 16-19 ans déclarent passer plus de 6 heures par jour devant les écrans interactifs. Ces données figurent dans le baromètre "Les addictions et leurs conséquences chez les jeunes", dont la 5ème édition vient d'être publiée par la MACIF. L'étude a été menée par IPSOS auprès de 3500 personnes âgées de 16 à 30 ans.

Pour la mutuelle, le baromètre décrit "une génération prise dans une spirale de consommations multiples, consciente des risques mais souvent démunie face à ces addictions". Elle y voit la manifestation d' "un mal être qui tend à se chroniciser chez les jeunes français depuis la crise sanitaire".

En ce qui concerne l'alcool, 46% des 16-30 ans (32 % des 16-19 ans) déclarent en consommer "régulièrement" (au moins une fois par mois), 27% en consomment de façon quotidienne ou hebdomadaire.

Plus d’un jeune âgé de 16 à 30 ans sur deux déclare consommer du tabac (ou avoir déjà essayé). La proportion de jeunes qui déclare en consommer quotidiennement est à la hausse (18%, +3 pts).

34 % des jeunes a au minimum essayé le cannabis, 9 % en consomment de manière quotidienne ou hebdomadaire (+4 pts vs 2024), "la consommation s'uniformise et ne diffère pas selon l’âge des répondants".

"La volonté de se laisser aller demeure une motivation clé, tant pour les consommateurs de drogues telles que la cocaïne, l'héroïne et l'ecstasy et le cannabis, que pour ceux d'alcool de même que la motivation d’oser dire et de faire les choses plus facilement", mais "plus de trois quarts des jeunes de 16 à 30 ans rapportent avoir ressenti des troubles, des sentiments de mal-être ou des difficultés concrètes", problèmes financiers, troubles de la sexualité, épisodes d’échec scolaire ou professionnel, isolement sur le plan social ...

Toutes substances confondues, 1 consommateur de substance sur 5 déclare avoir eu un accident de la circulation, une proportion en hausse cette année (21%, +5 pts vs 2024 et +7 pts vs 2021). La substance et la fréquence de consommation sont déterminantes, les consommateurs de drogues y étant plus exposés (37% pour cocaïne, héroïne, ecstasy et 33% pour le cannabis) que ceux qui consomment de l’alcool (17%, malgré tout en hausse de 5 pts vs 2024).

Quatre réseaux sociaux

En moyenne les 16-30 ans ont un compte sur près de 4 réseaux sociaux. Les 16-19 ans sont 47% à avoir 4 à 6 comptes, Instagram (84%), YouTube (77%) et Snapchat (74%) sont les 3 réseaux les plus fréquemment cités. Tiktok, est nettement plus utilisé par les moins de 20 ans (79%), il est en retrait chez les 25-30 ans (57%). Plus d’un jeune sur trois y passent 4 heures ou plus par jour mais "moins d’1 jeune sur 2 sait exactement ce qu’il recherche quand il ouvre une application de réseau social", "à peine un tiers de ces jeunes (32%) se sent mis en avant, important, heureux sur les réseaux sociaux", chez les 16-19: 39% ont déclaré perdre la notion du temps, 31% ne trouvent pas le sommeil, 25% s’endorment avec le téléphone allumé, 23% ne répondent pas à des personnes de leur entourage qui leur parlent.

Si certains des 16-19 ans ont éloigné leur téléphone de leur lit ou "monitoré" leur consommation des réseaux sociaux ou "instauré des règles qui définissent des plages horaires précises " (à moins que leurs parents ne les leur aient imposées), une majorité de jeunes dit n'avoir jamais pensé "à ce type de stratégie pour enrayer ces impacts négatifs des réseaux sociaux, dont ils ont pour beaucoup conscience".

L'étude porte aussi sur les prises de risques et les accidents qu'elle met en rapport avec la consommation de psychotropes ou l'usage excessif des réseaux sociaux, mais sans données sur ces mêmes risques pris ou accidents causés par des jeunes qui ne sont ni consommateurs ni utilisateurs, donc sans qu'une corrélation soit manifeste.

L'étude ici

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