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Primaire: Frédéric Reiss propose d'expérimenter des établissements publics et le rapprochement école-collège

Paru dans Scolaire le mercredi 29 septembre 2010.

Frédéric Reiss, député (UMP) et enseignant, estime que "les mentalités ne sont pas prêtes pour l’école du socle commun", mais que, "la continuité éducative" et les échanges d’enseignants entre le premier et le second degré pourraient les faire évoluer. C'est l'un des points du rapport qu'il a remis ce mardi 29 septembre à Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale, sous le titre "Quelle direction pour l'école du XXIe siècle?", et qui, quoi qu'en dise son auteur, va bien au-delà de la question statutaire, "quel statut pour les directeurs d'école?". Le député y envisage la structuration de la partie du système éducatif où devrait être acquis le "socle commun".

Il rappelle que la France compte 36 682 communes, dont les deux tiers ont une école. Il ajoute que, "bien que l’État dispose de la compétence de droit commun, nulle autorité, ni étatique, ni territoriale, n’est propriétaire exclusive de l’action publique en matière éducative".

Il constate également que "la pyramide des âges des directeurs montre qu’une grande partie d’entre eux est à moins de dix ans d’une date prévisible de départ en retraite", il faudra donc les accompagner "dans les changements qui seront recommandés", en même temps qu'il faut "préparer et former la génération suivante". Mais ces enseignants sont investis d'une "charge dont la variété le dispute à la lourdeur", et "les écoles manquent souvent d’un pilotage pédagogique, à cause notamment de l’impossibilité qu’a fréquemment le directeur de rendre des arbitrages en la matière"

Frédéric Reiss  propose qu'un "texte-cadre", probablement un décret, donne "une définition des regroupements scolaires" dont la constitution serait encouragée.  Les enseignants seraient nommés, "non plus dans une des écoles du regroupement, mais dans le regroupement lui-même". 

Il suggère aussi d'expérimenter les E2P, "établissements publics du primaire", acronyme qui éviterait de reprendre celui d'EPEP, lequel a cristallisé les hostilités.  Un décret en Conseil d'Etat en préciserait les contours mais sans être trop pointilleux sur certaines dispositions, comme la présidence du conseil d'administration de l’établissement. 

Il plaide pour l'adoption, par chaque équipe enseignante d'un "projet pédagogique" qui définirait la manière dont elle "met en oeuvre les tâches qui lui sont confiées". Un "contrat éducatif", incluant le "projet pédagogique", porterait sur l’ensemble des questions d’intérêt commun pour la communauté éducative.

Le directeur d'école serait un "leader pédagogique", il "devrait pouvoir procéder à des recrutements de type EVS et avoir des marges de manoeuvre en matière de formation continue pour lui-même et pour ses adjoints". Son statut juridique "pourrait être celui d’un détachement dans le corps des personnels de direction ou dans un emploi fonctionnel".

Frédéric Reiss suggère aussi de "créer un observatoire des bonnes pratiques" qui "recenserait des situations remarquables dans les domaines didactiques, pédagogiques ou organisationnels comme autant de recettes utilisables par le plus grand nombre".

Il recommande encore au ministre de "s’engager sans tarder dans la perspective
de futures écoles du socle commun" et "à étudier la pertinence d’un rapprochement
école-collège". Il recommande à l'Etat de conclure "un pacte éducatif" avec les collectivités: "la mise en cohérence des programmations, le partage d’une vision commune de l’école, pourraient faire consensus". "Optimiser les investissements scolaires [permettrait à l'école] de rester un temple du savoir et du savoir-être".

La huitième recommandation du rapport porte sur les IEN, "chefs de circonscription", qui devraient piloter l’expertise pédagogique plutôt que de jouer "un rôle de superdirecteurs", même si "le recrutement et la formation des personnels, la gestion de la carte scolaire restent leur apanage".

Le rapport est téléchargeable sur le site du ministère.
 

 

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