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M.Ph Daubresse précise l'avenir du plan "Agir pour la jeunesse".

Paru dans Périscolaire, Orientation le mardi 28 septembre 2010.

"Changer d'échelle, changer d'image, aller plus loin sur l'autonomie vers la responsabilité", voilà les trois nouvelles orientations du plan Agir pour la jeunesse que M-Ph. Daubresse, ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives, a fixées lors de la conférence de presse du mardi 28 septembre 2010.

"Changer d'échelle signifie le renforcement du travail de mutualisation des efforts entrepris sur les territoires", a t-il développé. La création des laboratoires territoriaux pour la jeunesse en est l'un des aspects. Le ministère prévoit de dépenser 2 à 4 millions d'euros supplémentaires par territoire, dans le cadre du Fonds d'expérimentation pour la jeunesse (FEJ) qui s'élève à 25 millions d'euros. Les collectivités territoriales et les partenaires privés devraient permettre de porter ce budget à 50 millions d'euros. 26 millions d'euros supplémentaires seront déboursés pour les plateformes de coordination de lutte contre le décrochage scolaire, notamment les dispositifs Espadon (Nantes) et Jamin (Lille).

"Un français sur deux a une image négative sur la jeunesse", a souligné le ministre. Pour revaloriser l'image des jeunes, le critère "jeunesse" devrait être ajouté au baromètre diversité du CSA, dont l'objectif est d'assurer la représentativité de la société française dans sa diversité sur le petit écran. L'INA étudiera le traitement de la jeunesse dans les journaux télévisés français depuis 2 ans. France Télévision est appelé à promouvoir "les multiples talents des jeunes dans le cadre des programmes cours et soirées événementielles". Autre annonce: La création d'un Observatoire de la jeunesse, qui produira des notes d'information chaque trimestre et sera hébergé par l'INJEP.

La question des ressources des jeunes pendant les périodes difficiles a constitué le second axe de réflexion. "Je suis contre la création d'une allocation type RMI étendue à la jeunesse, mais des expérimentations seront lancées en direction des jeunes décrocheurs et des jeunes étudiants" a annoncé le ministre. Un revenu de 250 euros sera garanti, pendant au maximum un an, aux jeunes diplômés de licence et plus inscrits depuis plus de 6 mois à Pôle emploi. A partir de décembre 2010, ils devraient par ailleurs bénéficier d'un accompagnement de l'APEC.

"Je n'ai pas supprimé le dispositif Envie d'agir", s'est enfin expliqué M-Ph. Daubresse. Il sera recyclé dans une série d'actions développées au sein du Service civique. Ce programme sera généralisé, mais sous un autre nom".

Dans la matinée, des tables rondes ont permis de faire le bilan des diverses expérimentations et actions menées depuis un an. Frédéric Lefret (Québec) a ouvert une perspective internationale, avec la présentation du "Réseau réussite de Montréal", qui réunit l'Education nationale, les parents, et les entreprises. "Pourquoi les entreprises s'investissent? Parce que sur un territoire, les jeunes constituent des futurs employés potentiels. Cette gouvernance est basée sur le pragmatisme. Le jeune est suivi dès 5 ans. L'objectif est d'investir tout de suite en cas de difficulté avérée, pour que ça ne coute pas après." 

"Les patrons français sont impliqués dans l'innovation sociale, mais souvent à travers les écoles de la deuxième chance, a comparé M-PH. Daubresse. Le problème est que cette aide intervient en aval du dispositif, une fois que le jeune est en situation d'échec. L'énergie serait plus favorablement déployée en amont, notamment au moment de l'orientation, ou de l'alternance. C'est un message à faire passer auprès du grand patronat".

Martin Hirsch a précisé le sens et les modalités de la rencontre des fonds publics et privés pour financer les expérimentations: "Les entreprises ont intérêt à investir dans des projets sociaux en France, où le chômage est préoccupant. L'optique est celui d'un retour sur investissement. Seconde chose: Le public ne fait pas l'aumône au privé, puisqu'il met de sa poche 50 million d'euros. Il s'agit d'une coopération."

Le "Fonds d'expérimentation pour la jeunesse" (FEJ) est doté de subventions de l'Etat (crédits de la Jeunesse et du plan de relance) et de 50 millions de la Fondation Total, 3 millions de l'UIMM – Union des industries et des métiers de la métallurgie – et 2 millions provenant des contributions d'entreprises ultra-marines au titre de la Loi pour le développement économique des Outre-mer.

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