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Études supérieures : les causes du différentiel entre filles et garçons ne sont pas évidentes (revue Education et formations, DEPP)

Paru dans Scolaire le jeudi 19 décembre 2024.
Mots clés : Parcoursup, licence, filles/garçons

"Les filles réussissent-elles mieux que les garçons leur première année d’études supérieures ?" C’est à cette question, et aux causes du différentiel de réussite entre filles et garçons dans l’enseignement supérieur, que proposent de répondre Marianne Guilles et Ali Skalli (Panthéon-Assas) dans une publication parue dans la revue "Education et formation" du mois de décembre.

Partant du constat qu’il existe un différentiel de réussite en faveur des filles – "en France, 49 % des bachelières 2016 inscrites en première année à la rentrée suivante ont obtenu leur licence en trois ou quatre ans vs seulement 36 % des bacheliers" – les auteurs cherchent à analyser les déterminants de la réussite en première année à l’université, la réussite se définissant ici comme le passage en deuxième année.

Les auteurs font apparaître que les principaux déterminants de probabilité de réussite sont "la performance scolaire du bachelier et, surtout, la filière suivie dans le supérieur". D’autres facteurs importent, tels que l’origine des étudiants : "les étrangers extra-européens ont en moyenne une probabilité de réussite inférieure de 10-11 pp. à celle des étrangers européens et de 7-8 pp. à celles des Français." Mais les auteurs appellent à la vigilance car "ce résultat est difficilement interprétable tant de nombreuses explications peuvent être avancées". Autre effet significatif et positif, celle de la profession et catégorie socioprofessionnelle (PCS) du parent référent, mais il s’agit là d’ "un rôle modéré".

D’autres paramètres jouent un rôle, bien que mineur. Ainsi, les caractéristiques des établissements d’origine influencent la réussite, mais en des proportions très légères. "De même, les IPS (regroupés en quartiles) semblent avoir un effet très modéré, même s’ils sont systématiquement significatifs."

"Aucun effet significatif attribuable au passage de la plateforme APB à Parcoursup, ni sur le taux de réussite, ni sur le différentiel fille-garçon" n’a été constaté. A noter que ce différentiel a tendance à se réduire dans le temps, voire même à s’inverser. "L’analyse des cohortes suivantes devrait permettre de vérifier la persistance de cet avantage des filles sur le plan de la réussite en lien avec leurs choix de filières, qui jouent un rôle déterminant et semblent avoir évolué avec le passage à Parcoursup", posent comme hypothèse les auteurs.

Guille, M., Skalli, A. (2024). Les filles réussissent-elles mieux que les garçons leur première année d’études supérieures ? Éducation & formations, 107, 35-67. L'article ici.

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