Après leur séjour de cohésion, la majorité des jeunes veulent poursuivre leur SNU dans l’armée (INJEP)
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le lundi 16 décembre 2024.
Mots clés : SNU, phase d'engagement
Quels sont les profils des jeunes ayant réalisé un séjour national universel (SNU) ? Quelles sont leurs motivations, leurs projets, et sont-ils satisfaits de leur expérience ? C'est à ces questions que viennent répondre les résultats des enquêtes menées auprès des participants SNU par l’INJEP. L’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire a publié le 12 décembre une "enquête sur les séjours de cohésion du SNU".
Environ 28 000 jeunes ont participé à l’enquête, précise le rapport qui distingue les participants aux séjours de cohésion du programme "CLE" (séjours organisés sur le temps scolaire) des participants aux séjours "hors temps scolaire" (inscriptions libres sur la base du volontariat individuel ou familial). Les données rapportées ici concernent notamment les participants aux séjours "hors temps scolaire" qui représentent environ 76% des effectifs sur le premier semestre 2024. Pour ces derniers, 91% ont été volontaires pour participer aux séjours de cohésion.
Plus de jeunes en filière générale et technologique, issus de milieux favorisés et attirés par l’armée
Âgés de 15 à 17 ans, les participants au SNU sont à 51% des filles. Une grande majorité d’entre eux (84%) est scolarisée en voie générale ou technologique, contre 67% en France. 5% des jeunes ayant réalisé un séjour hors temps scolaire vivent dans un quartier prioritaire de la ville (QPV), contre 9% sur le territoire national. 65% d’entre eux "estiment avoir de bons résultats scolaires, et avant le séjour de cohésion SNU (la première étape du parcours qui dure deux semaines), 60% avaient déjà vécu une expérience en collectivité, comme une colonie de vacances, internat, etc.
S’agissant du milieu professionnel des parents, plus de la moitié des jeunes (61%) ont au moins un parent appartenant à la catégorie socioprofessionnelle des cadres ou professions intermédiaires. A titre de comparaison, sur le territoire national pour l’ensemble des jeunes de cette tranche d’âge, les chiffres sont autour de 40-45%. 49% des participants ont au moins un parent employé ou ouvrier.
Les métiers de l’armée, de la police, des pompiers arrivent en tête des secteurs dans lesquels les jeunes envisagent le plus de travailler par la suite (41%). Viennent ensuite les secteurs de la santé, de l’action sociale et culturelle (20%), le sport (17%), les métiers d’ingénieur et de cadres de l’industrie (11%) et les études et la recherche (7%).
Parmi les jeunes qui souhaitent réaliser une phase d’engagement (mission d’intérêt général, service civique, réserve, préparation miliaire) pour poursuivre leur SNU après le séjour de cohésion hors temps scolaire (76% d’entre eux), ils sont 41% à vouloir la réaliser dans l’armée, 34%, dans la police et la gendarmerie, 29% dans un club sportif, 26% dans une association, 24% chez les pompiers.
Esprit de cohésion et sport : facteurs majeurs de motivation
Parmi les motivations ayant incité à l’inscription, "rencontrer de nouvelles personnes et créer des liens nouveaux" arrive en tête. Ce motif est suivi de "pouvoir valoriser le SNU sur le CV", "faire du sport", "être dans un cadre militaire" (éléments choisis pour plus de la moitié des répondants). D’autres éléments apparaissent, tels que "découvrir la vie en collectivité", "apprendre de nouvelles choses à travers les modules", "développer la culture de l’engagement bénévole", "découvrir un autre territoire" et "avoir un accès facilité au code de la route".
De manière générale, les activités physiques, sportives et de cohésion sont celles qui suscitent le plus d’adhésion. Sur l’ensemble des modules du séjour, elles enregistrent le plus haut niveau d’intérêt. Et le sport est la première activité que les jeunes ont jugée comme n’étant pas suffisamment présente. Par ailleurs, parmi les quatre colorations possibles, celle "Sport et Jeux Olympique et Paralympiques" comptait le plus de participants. Et 43% des jeunes auraient préféré faire celle-ci.
Un taux élevé de satisfaction
95% des jeunes se disent satisfaits de leur séjour de cohésion hors temps scolaire (65% très satisfaits et 30% plutôt satisfaits). Ce chiffre est de 89% pour les participants aux séjours de cohésion programme "CLE". Des éléments n’ont cependant pas obtenu pleine satisfaction chez les jeunes. Et premier lieu la qualité et la quantité de la nourriture et la qualité des lits, l’organisation des nuits et des dortoirs, respectivement à 25% et 20% non satisfait.
Les jeunes se sont sentis accompagnés, répondant à 96% favorablement à la question "Les encadrants ont-ils été suffisamment disponibles pour vous ?"
A noter que la famille est le premier canal d’information du SNU (40%), suivie des amis ou camarades (37%), de l’établissement scolaire 35%) et des réseaux sociaux (28%). Au sein des établissements scolaires, ce sont les professeurs qui constituent le principal relais d’information (46%) suivi des réunions d’information ou de la documentation, moyens qui représentent 51% une fois cumulés. La participation d’amis ou de camarades de classe est importante : 65% des participants au SNU ont répondu oui quand leur a été demandé si un proche avait déjà fait le SNU, en tant que participant ou encadrant.
L'enquête ici.
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