Groupes : 85 % des enseignants d'autres disciplines que français et mathématiques souhaitent l'abandon de la réforme (SNALC)
Paru dans Scolaire le lundi 02 décembre 2024.
Mots clés : Groupes, SNALC
Quelque 3000 professeurs enseignant en collège ont renseigné le questionnaire du SNALC sur la mise en place des "groupes". Selon le syndicat national des lycées et collèges, il en ressort que la disposition prévue par le ministère est déclinée "de manière très différente" selon les établissements. 15 % des collèges auraient même décidé de ne pas mettre en oeuvre la réforme, dans 40 %, il ne serait pas prévu que les élèves changent de groupe en cours d'année, dans 12 % seulement qu'ils puissent changer plus d'une fois par trimestre.
La réforme aurait provoqué une dégradation des emplois du temps pour 60 à 70 % des enseignants selon les disciplines. Les professeurs de mathématiques et de français doivent aussi compter avec "l’ajout de réunions pour faire et défaire les groupes" (12 % évoquent pourtant un effet positif et 19% un effet nul sur leur charge de travail). Seuls 5 % estiment qu'ils peuvent exercer correctement leur mission de professeur principal. Un tiers des enseignants de français et de mathématiques sont satisfaits du dispositif "essentiellement parce qu’ils peuvent travailler avec des effectifs réduits", 29 % sont favorables à son maintien l'an prochain.
Les enseignants d'autres disciplines que français et mathématiques portent un jugement encore plus négatif. Les deux tiers évoquent des pertes de dédoublements, des diminutions d'horaires, la suppression de dispositifs. "Quant aux professeurs d’enseignements facultatifs, aux premiers rangs desquels les professeurs de langues anciennes, ils ont pu voir leur temps d’enseignement encore rogné. Par ailleurs, si l’aide aux devoirs n’a pas disparu et si, dans certains établissements, il a été possible de maintenir de l’AP (aide personnalisée, ndlr), les professeurs signalent combien il est désormais compliqué de faire fonctionner ces dispositifs avec des élèves d’une même classe, mais ayant des leçons et devoirs très différents." Résultat, des tensions dans les établissements. Parmi les enseignants d'autres disciplines ils sont 84 % à vouloir l’abandon des groupes l'an prochain contre 68 % de leurs collègues de français et mathématiques.
Le site du SNALC ici
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