Education à la sexualité : les (fortes) réserves de l'enseignement catholique (SGEC et APEL)
Paru dans Scolaire le vendredi 29 novembre 2024.
Le SGEC (Secrétariat général de l’enseignement catholique) et l'APEL (les parents d'élèves de l'école libre) réagissent à la publication du projet de programme d'éducation sexuelle. Elles ne s'y opposent pas par principe mais elles posent des principes. Les deux organisations rappellent en effet dans un communiqué leur "engagement pour une éducation affective relationnelle et sexuelle à l’École" et elles partagent "les ambitions de la démarche notamment sur le respect du corps, de l’intimité, de l’indispensable éducation au consentement et de la promotion de l’égalité entre filles et garçons".
Mais elles estiment que le projet de programme "prend le parti de se substituer à la responsabilité éducative des parents", ce qu'elles ne peuvent accepter. Elles estiment de plus que "la rigidité d’un programme annualisé ne permet pas de s’adapter à la maturation et la singularité de chaque élève" et que "certaines approches ne sont pas en adéquation avec les questionnements légitimes des enfants. Ce sont des approches d’adultes." Elles considèrent de plus que des contenus qui touchent "à l’intime" doivent "rester imperméables à toute influence idéologique" (sans préciser quelles sont les "influences idéologiques" qu'elles visent, ndlr).
Elles demandent "que le projet actuel soit profondément remanié afin d’arriver à un texte consensuel, de bon sens et apaisant", qui assure "une meilleure prise en compte de la singularité des enfants" et qui reconnaisse "la responsabilité première des parents sur ces sujets".

