Face aux critiques de "publireportages", l’Etudiant répond que "sa rédaction" et "sa régie publicitaire" sont des "activités distinctes"
Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 29 octobre 2024.
Mots clés : publireportage ; Etudiant ; recrutement
Sur la plateforme X, des comptes pointent du doigt les "publireportages" parus sur le site de l’Etudiant et commandés par le ministère de l’Éducation nationale dont l’objectif serait de renforcer l’attractivité du métier d’enseignant.
Pour rappel, un publireportage est la publication dans un média d’un contenu qui cherche de manière indirecte à vendre un service ou un bien vendu par une personne ou un organisme qui est le commanditaire de l’information. La reprise des codes du reportage vise à masquer les intentions commerciales. En l’occurrence, il ne s’agit pas d’un bien à vendre, mais le terme est ici utilisé car le commanditaire est le ministère de l’Éducation nationale, dont le but, avec cette publication, serait le recrutement des enseignants.
Un article est notamment pointé du doigt, celui intitulé "9 bonnes raisons de devenir professeur en collège-lycée", publié le 25 octobre 2024 sur l’Étudiant. Si le terme de "publireportage" n’apparait pas, il est précisé que l’article "est proposé par le Ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse".
"Vous avez le goût de la transmission ? Vous êtes du genre empathique ? Alors, inscrivez-vous vite aux concours de recrutement d’enseignants. C’est jusqu’au 7 novembre prochain à midi". C’est ainsi que commence l’article avant que soit indiqué le lien qui renvoie à une page du site du gouvernement pour s’inscrire aux concours. Sont ensuite détaillées les 9 raisons de devenir enseignant, agrémentées des témoignages de Cyril, "professeur de mathématiques", et d’Alice, "professeure d’anglais".
"Exercer un métier qui a du sens", "révéler des potentiels", "avoir droit à l’erreur", "s’engager dans un parcours de carrière promoteur", "ne jamais tomber dans la routine", "trouver un équilibre entre vie pro et vie perso", "travailler en équipe", "profiter des petits plus de l’Éducation nationale", "évoluer professionnellement" : voilà les raisons qui pousseraient à "sauter le pas". En bas de page, il est précisé que les chiffres avancés sont ceux du ministère de l’Education nationale.
Dans un post sur X, la secrétaire générale du SNES-FSU, Sophie Vénétitay, a écrit, le 27 octobre : "Des élèves n’ont pas eu cours dans certaines disciplines depuis le début de l’année. Pendant ce temps, le ministère fait des publi-reportages douteux sur le site de l'Etudiant. (…) Gardons le cap… du bricolage."
Post auquel l’Etudiant a répondu qu’il "était une marque média avec des activités distinctes entre sa rédaction et sa régie publicitaire. Il s’agit d’une communication du ministère de l’Education nationale. Il ne s’agit pas d’un article de la rédaction de l’Etudiant."
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