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Passage de un à trois jours de carence : des syndicats dénoncent une mesure méprisante pour les fonctionnaires

Paru dans Scolaire, Périscolaire le lundi 28 octobre 2024.
Mots clés : Délai de carence ; PLF 2025 ; arrêts maladie

"Une provocation et beaucoup de mépris pour les fonctionnaires !" C’est ainsi que la FSU qualifie la proposition de passage de un à trois jours de carence pour les fonctionnaires, dans un communiqué de presse publié le 27 octobre.

Le montant du paiement des arrêts-maladie est aussi visé : un fonctionnaire recevrait 90 % de son salaire au lieu des 100 % actuellement. Ces mesures permettraient 1,2 milliard d’économies, selon le gouvernement qui les proposera par voie d’amendements au budget 2025.

Si cette réduction de l’indemnisation des fonctionnaires en arrêt maladie prise en charge par la Sécurité sociale s’aligne sur le secteur privé, il faut noter que les entreprises peuvent partiellement ou complétement compenser la perte de rémunération des trois jours. Les salariés du secteur privé peuvent ainsi bénéficier d’un maintien de salaire par l’employeur.

"Si elle était adoptée, cette mesure serait une attaque majeure des droits des agents", écrit la FSU dans un communiqué. "Passer de un à trois jours de carence, c’est faire toujours payer plus les agents malades (…), ce serait aligner la Fonction publique sur ce qui existe de plus défavorable dans le secteur privé", avance le syndicat qui affirme "sa revendication d’abrogation du jour de carence".

La co-secrétaire générale et porte-parole du SNUipp-FSU Guislaine David critique, aussi sur compte X, le gouvernement qui par cette mesure, "méprise les fonctionnaires et veut saccager la fonction publique". Elle avance que "les enseignants sont moins absents que les salariés du privé et pourtant plus confrontés aux maladies véhiculées dans les écoles", dans un contexte où le gouvernement dit vouloir lutter contre l'absentéisme des fonctionnaires et le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, en appelle à "responsabiliser les agents".

Pour l’UNSA Fonction publique, dont fait partie l’UNSA Education, "c’est une mesure injuste". Dans son communiqué, le syndicat "considère que ce n’est pas aux agents publics de payer et de financer leur absence pour raison de santé car aucun d’entre eux ne choisit d’être malade ou accidenté". L’UNSA dénonce ces "mesures démagogiques" qui "stigmatisent une nouvelle fois les agents publics alors que leur rémunération n’est toujours pas valorisée en 2024, ne le sera pas en 2025, et que la fonction publique souffre déjà d’un déficit d’attractivité certain".

Dans un post sur son compte X, la CGT’Educ’action s’insurge : "Taper sur les fonctionnaires, la bonne vieille recette réactionnaire plutôt que de taxer les profits ! Scandaleux quand on connaît la paupérisation et la dégradation des conditions de travail des fonctionnaires."

Aussi opposé à la proposition, Solidaires Fonction Publique pointe la "déclaration de défiance qui consiste à faire croire que les personnels s’arrêteraient pour confort". Or, "toutes les études sur la question montrent que c’est faux, et qu’il s’agit même de l’inverse : la majorité des fonctionnaires déclarent se rendre au travail tout en étant malades". De plus, ces mesures "toucheront davantage les femmes qui représentent plus de 60% des fonctionnaires", souligne le syndicat qui exige le retrait des amendements.

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