Opinions sur l’École et l’éducation, Semaine du 20 au 26 octobre 2024 (P. Watrelot)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le dimanche 27 octobre 2024.
Comme chaque semaine (avant une pause au mois de novembre), Philippe Watrelot nous propose un panorama des tribunes et points de vue qui agitent les acteurs du système éducatif
Une petite récolte de chroniques et prises de position pour cette première semaine de vacances scolaires d’automne. On notera l’interview de Benoit Falaize dans les Cahiers Pédagogiques. Ce questionnement sur la citoyenneté annonce le prochain numéro de la revue sur ce thème.
Signalons aussi la contribution de Nadir Altinok et Claude Diebolt dans The Conversation qui nous rappelle qu’il y a un coût économique du maintien des inégalités pour la nation : "si, dès 1970, une politique de discrimination positive avait comblé l’écart entre les deux groupes aux deux extrêmes de l’échelle socio-économique, nous aurions augmenté le PIB de 295 milliards d’euros en 2020. Ceci représente un gain de 0,5 % du taux de croissance de l’économie française. Ce gain peut paraître faible, mais représenterait en réalité un quasi-doublement de la croissance prévue pour 2024." (voir ToutEduc ici)
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Cinéma à l’école : "L’éducation aux images est un enjeu majeur pour la jeunesse"
Il est essentiel de tisser des liens entre les élèves et leurs professeurs d’un côté, les professionnels du cinéma et les partenaires culturels de l’autre, soulignent, dans une tribune au "Monde", un collectif du septième art, qui comprend entre autres Yvan Attal, Agnès Jaoui, Gilles Lellouche.
Tribune collective – Le Monde [€] du 20 octobre 2024 (ici)
Éduquer pour éradiquer les violences sexuelles à la racine
"Seule l’éducation nous permettra de briser enfin la chaîne qui commence par le sexisme et mène aux violences."
Violaine de Filipis-Abate - L’Humanité le 22 octobre 2024 (ici)
Budget 2025 : et si on supprimait… le Réseau Canopé ?
Cet opérateur de l’État a pour mission de contribuer à la formation du personnel de l’Éducation nationale tout au long des carrières. Mais sa copie est à revoir !
Par Nicolas Guarinos – Le Point [€] du 23/10/2024 (ici)
"On commence à prendre la mesure de la pénibilité du bruit scolaire dans lequel sont plongés les élèves"
Enfants et adolescents vivent la majeure partie de leurs journées dans les établissements scolaires. Pourtant, on commence seulement à se poser la question des conditions auxquelles on astreint leurs corps. L'analyse d'Audrey Jougla, professeure de philosophie dans un lycée à Nantes et chroniqueuse pour "Marianne".
Audrey Jougla – Marianne le 22/10/2024 (ici)
"Rationalisation" ou "appauvrissement" : faut-il réformer l’orthographe ? Deux linguistes en débattent
"Rationaliser l’orthographe", c’est l'intitulé de la synthèse du Conseil scientifique de l’Éducation nationale (CSEN) publiée en juin dernier. Pour ses auteurs, un dépassement et un approfondissement de la réforme de 1990 conduiraient, par exemple, à oublier deux totems : l’accord du participe passé et l'orthographe de certains mots tels que "nénuphar". Dépoussiérage de la langue française ou hérésie ? Si la linguiste Anne Abeillé, coautrice du rapport, plaide pour une rationalisation, Alain Bentolila craint l'arrivée du "tout-oral".
Débat Anne Abeillé / Alain Bentolila – Marianne [€] le 23/10/2024 (ici)
Être chef d’établissement aujourd’hui : et la politique pédagogique et éducative ?
Un rapport de plus sur les chefs d’établissement, qui néglige la politique pédagogique et éducative de l’établissement et sa co-construction au sein du collectif de l’établissement scolaire pour donner un sens plein à ce métier.
Jean-Pierre Véran – Blog Médiapart 20 octobre 2024 (ici)
Inégalités scolaires : la France, mauvaise élève, joue son avenir économique et social
En France, les origines sociales des élèves pèsent fortement sur leurs chances de réussite scolaire et ces inégalités ont tendance à se creuser au fil du temps. Voilà qui fait de l’Hexagone un mauvais élève au sein des pays de l’OCDE. Or, lutter contre ces écarts est non seulement une question d’équité mais aussi un enjeu pour l’avenir économique du pays.
Nadir Altinok, Claude Diebolt The Conversation le 22 octobre 2024 (ici)
Anne Genetet colle les groupes de niveau
"Ambitions lycées" prendra la place des "groupes de besoin" en 4ème et 3ème, a annoncé Anne Genetet le 23 octobre. Intervenant devant la Commission de la Culture du Sénat, Anne Genetet a manifesté son intention de poursuivre les réformes. Mais concrètement elle anticipe plutôt leur inévitable enterrement.
François Jarraud – Blog Médiapart 23 octobre 2024 (ici)
Sécurité des établissements scolaires : toujours plus de dispositifs de contrôle ?
Alors que le numérique ouvre la classe sur le monde, les établissements scolaires ne cessent de renforcer leurs clôtures. L’objectif affiché est d’assurer la sécurité des élèves. Mais la multiplication de portails, grilles, tourniquets, sas, badges, caméras est-elle toujours gage de protection des élèves ? La sécurisation rime-t-elle forcément avec plus de sécurité ?
Pascal Clerc – The Conversation le 23 octobre 2024 (ici)
L’IA, une chance potentielle pour l’éducation
Outre le rôle d’assistance à la rédaction de sujets et de correction de devoirs, l’intelligence artificielle pourrait offrir une aide personnalisée à chaque élève, estiment Jean Ponce et Isabelle Ryl, dans leur carte blanche au "Monde".
Jean Ponce et Isabelle Ryl - Le Monde [€] le 23 octobre 2024 (ici)
" L’EMC nous oblige à une ouverture de l’école sur les citoyennetés plurielles "
Quelles sont les spécificités françaises dans la manière d’aborder l’éducation à la citoyenneté ? De quels héritages historiques cette éducation est-elle pétrie ? Et l’école est-elle le meilleur lieu pour cette éducation ? En avant-gout du dossier 'Citoyenneté(s) ', à paraitre en novembre, voici le point de vue de Benoit Falaize, historien spécialisé dans l’enseignement de l’histoire et de l’éducation à la citoyenneté.
Benoit Falaize - Cahiers Pédagogiques le 24 octobre 2024 (ici)
La jeunesse est loin d’être homogène, et cela vaut aussi en matière de comportements, d’opinions ou de valeurs radicales. Tous les jeunes, loin de là, ne partagent pas ce type d’opinions, et parmi ceux qui les partagent, les orientations et les pratiques sont très diverses. On peut distinguer dans la jeunesse française quatre types de radicalité: une radicalité religieuse, une radicalité d’extrême-gauche, une radicalité d’extrême-droite et enfin une radicalité purement transgressive sans arrière-plan politique. Se combinent-elles?
Olivier Galland – Télos 25 octobre 2024 (ici)

