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Inscrire les ACM (accueils collectifs de mineurs) dans une démarche durable (Congrès de la Jeunesse en Plein Air)

Paru dans Périscolaire le mercredi 16 octobre 2024.
Mots clés : JPA ; développement durable ; rénovation

Réfléchir à l’inscription du secteur du loisir et des séjours collectifs à destination des jeunes dans une démarche de développement durable, tel était le thème choisi cette année par JPA (Jeunesse au plein air), une confédération associative dont la mission est de faciliter l’accès aux loisirs et aux vacances des enfants et adolescents, pour son Congrès qui se déroule à Lille du 15 au 17 octobre. Pour échanger autour de cette thématique, 300 acteurs du secteur des ACM (accueils collectifs de mineurs) sont présents.

"La lutte contre le réchauffement climatique est la question la plus importante de l’humanité", estime Christian Dominé, président de JPA, en ouverture du Congrès. "Notre rôle est de convaincre de la capacité de la société à réduire ses émissions de CO2, en commençant par nos propres émissions qui incluent le transport, le logement, l’alimentation. (…) Les écogestes et la lutte globale (contre le changement climatique, ndlr) sont à mener de front, notamment pour les membres de la communauté éducative." Au-delà des gestes du quotidien enseignés aux enfants, l’enjeu est de faire évoluer les pratiques et les structures du secteur de l’éducation vers une plus grande durabilité, qu’elle soit économique, environnementale et sociale.

Pas de plan d’action, ni de budget établi prévu à l’issue du congrès. L’ambition est plutôt d’ouvrir des espaces de dialogue, de lancer des pistes de réflexion et de s’inspirer des expériences existantes, en vue de renforcer les actions qui intègrent la notion de durabilité. "Il s’agit de faire reconnaître que nous agissons déjà dans la transition écologique et de le mesurer. Et aussi de favoriser l’action sociale, souvent considérée comme un coût alors que c’est une plus-value", explique Anne Carayon, directrice générale de JPA.

La première journée visait à s’interroger sur la manière dont le patrimoine peut être vécu et réhabilité dans une perspective de durabilité. L’enjeu de restauration est en effet de taille pour le secteur des ACM, confronté à un patrimoine vieillissant que les collectivités ont du mal à entretenir, faute de budget alors qu'elles doivent prendre en compte les exigences écologiques : "La moitié des centres sont en difficulté de rénovation voire, pour 20% d’entre eux, en grand danger de fermeture", explique Franck Présumey, délégué général de la Ligue de l’enseignement, au cours d’une table ronde.

Des aides publiques à la rénovation des patrimoines existent, tels que les fonds verts, dont les ACM peuvent bénéficier, rappelle Mathilde Gouget, sous-directrice à la DJEPVA (Direction de la jeunesse de l’éducation populaire et de la vie associative, ministère des sports, de la jeunesse et de la vie associative). "Aujourd’hui nous ne disposons pas de statistiques pour savoir combien de projets (financés par ces fonds, ndlr) concernent des ACM (…). L’enjeu est que le secteur de l’éducation populaire bénéficie plus de ces aides", reconnaît Mathilde Gouget. Un accompagnement qui devrait être renforcé, selon Franck Présumey qui appelle à lancer un "plaidoyer" : "Notre rôle, en tant qu’acteurs liés aux centres de vacances, est de faire comprendre à l’État qu’il doit réfléchir à la politique patrimoniale, sinon dans 10-15 ans, il n’y aura plus de centres".

Au cours de l’après-midi, a également été soulignée l’importance de s’inscrire dans un territoire et de travailler avec ses habitants pour que la rénovation se passe au mieux et que les actions de loisir et les séjours collectifs aient un ancrage local et participent au dynamisme du territoire. "Le travail doit se faire avec la population, il est alors plus facile de mobiliser des outils car les élus écoutent davantage", souligne Cédric Mazière, consultant pour des projets d’économie sociale et solidaire.

La directrice générale de la JPA conclut : "Pour les questions de patrimoine, nous demandons un soutien politique, guidé par un projet social qui répond aux besoins du territoire. Pour cela, il faut agir ensemble." Dans cette volonté de fédérer l’ensemble des acteurs de l’accueil des jeunes et de coordonner leurs actions, les échanges se poursuivent mercredi et jeudi avec les bénéficiaires, les prescripteurs et les organisateurs des ACM autour des projets en cours, autant d’exemples desquels s’inspirer.

Le site du Congrès, du 15 au 17 octobre 2024 à Lille, ici.

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