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PLF 2025 : le budget de la PJJ augmente de 0,4%

Paru dans Justice le mardi 15 octobre 2024.

Le budget de la PJJ (protection judiciaire de la Jeunesse) devrait augmenter de 15 M€ et passer de 1,126 Md€ en 2024 à 1,141 Md€ en 2025, indique le "bleu" (document annexe au projet de loi de finances). Le plafond d'emplois devrait augmenter de 40 ETP à 9 555 (contre 9 515 ETP, 2024). Selon le SNPES-PJJ, le Gouvernement renouvelle actuellement, à la mi-octobre donc, les quelque 500 contrats qui sont arrivés à échéance le 1er septembre, donc de personnels contractuels qui n'auront pas été payés pendant un mois et demi (voir ToutEduc ici). Selon la CFDT, seuls quelque 250 contractuels seraient volontaires pour signer un nouveau contrat. La PJJ va donc devoir embaucher et former de nouveaux éducateurs aux spécificités de la protection judiciaire de la jeunesse.

Le syndicat FSU de la PJJ fait par ailleurs remarquer que la réforme de la justice des mineurs a entrainé un surcroît de travail pour les personnels pour mener à bien les MJIE, les "mesures judiciaires d’investigation éducative" entre le prononcé de la culpabilité et le prononcé de la peine. La direction de la PJJ le reconnaît à mi-mot dans le "bleu". Le coût des MJIE devrait augmenter et passer de 3 150 à 3 269€ : "Deux ans après son entrée en vigueur, un bilan de la réforme a été réalisé. S’il est globalement positif,l’accompagnement des acteurs de la justice au changement reste d’actualité. Pour que le nouveau cadre puisse s’installer dans les pratiques professionnelles, des outils d’harmonisation et des ajustements législatifs seront proposés."

La direction de la PJJ reconnaît également que "les bouleversements sociétaux observés ces dernières années (menace terroriste, retours de zones d’opérations de groupements terroristes, hausse des mineurs non accompagnés, conduites addictives et médicamenteuses, fragilités psychiques chez certains jeunes, prostitution) appellent la DPJJ à diversifier ses pratiques et à adapter ses dispositifs pour promouvoir un suivi renforcé de ces publics priorisés et vulnérables". Elle se donne parmi ses axes de travail prioritaires l'évaluation des activités et elle "construit depuis plusieurs années un système d’information nouveau", baptisé "Parcours".

Les délais moyens de prise en charge (hors MJIE) devraient passer de près de 13 jours en 2022 à moins de 9 et pour les MJIE de 21 jours (en 2023) à moins de 15 l'an prochain. La part des placements en CEF de trois mois au moins devrait passer de 56 % en 2022 à 65 % l'année prochaine (et 75 % en 2027)."La durée du placement est inférieure à 6 mois dans 81% des cas", ce qui s'explique en partie par la "fragilités des établissements en termes de ressources humaines". Sont en fonctionnement 38 CEF dont 2 "qui ouvriront en 2025", en Guyane et en Ariège), le CEF de la Nièvre est "actuellement sans activité" et il pourrait réouvrir en 2027. La DPJJ attend l’ouverture d'un CEF en Seine-et-Marne "au dernier trimestre 2025"

Le bleu est téléchargeable ici

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