AESH : au Québec des difficultés assez semblables aux nôtres
Paru dans Scolaire le jeudi 26 septembre 2024.
"Il importe de reconnaître l’expertise des éducatrices et des éducateurs spécialisés en milieu scolaire afin qu’ils se sentent suffisamment soutenus pour pouvoir à leur tour jouer un rôle de soutien aux élèves à besoins particuliers et aux autres membres du personnel scolaire", estime le "Centre de transfert pour la réussite éducative du Québec" à propos de l'équivalent dans la "Belle province" de nos AESH. Le CTREQ estime que, "dans un contexte d’augmentation constante de la diversification des élèves dans les écoles québécoises", leur rôle "semble plus important que jamais" et il publie l'intervention d'une doctorante (Laurence Tchuindibi, U. de Montréal) qui s'est attachée à décrire précisément les pré-requis de leur action alors qu'ils/elles doivent accomplir "une grande quantité de tâches, souvent mal définies".
Il leur faut donc commencer par une "collecte d'informations" sur l'élève (dossier, famille, observation de l'enfant) avant de proposer une analyse de la situation, de rechercher des solutions en distinguant divers aspects de leur fonction de soutien, à l'intégration scolaire, à l'intégration sociale, à la gestion du comportement, à la gestion des apprentissages, au développement personnel de l'enfant... Mais aussi au personnel enseignants dont ils/elles doivent repérer les signes d'épuisement.
"La pratique des éducatrices et des éducateurs spécialisés va bien au-delà de l’application d’un processus d’intervention puisqu’elle leur demande de faire preuve d’une grande capacité d’adaptation", d'autant que "leurs actions s’inscrivent dans plusieurs sphères". Et "leurs conditions de travail actuelles ne leur permettent pas d’accomplir leurs tâches de façon satisfaisante". Il faudrait donc "établir un cadre référentiel pour délimiter leur rôle en milieu scolaire ", leur fournir plus de ressources matérielles et humaines et des contrats de travail à temps plein.
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