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Elèves allophones : une hausse de 16 % en 2022-23, en partie liée à la guerre en Ukraine (DEPP)

Paru dans Scolaire le jeudi 26 septembre 2024.

Près de 90 000 élèves allophones ont été scolarisés en France durant l'année scolaire 2022-2023, soit une hausse, “dans un contexte géopolitique marqué par la guerre en Ukraine“, de 16 % par rapport à l'année précédente, constate la DEPP dans une note sur ces jeunes “nouvellement arrivés“.

Parmi eux, 41 000 de ces élèves ayant des besoins éducatifs particuliers dans le domaine de l’apprentissage du français langue seconde ont été accueillis en école élémentaire (+ 16 % sur un an), calcule le service statistique du ministère de l'Education nationale, 36 300 en collège (+ 14 %) et 12 200 en lycée (+ 19 %).

S'y ajoutent 1 500 jeunes pris en charge par la mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS) et 1 000 jeunes qui étaient en juin 2023 encore “en attente de scolarisation et d’une prise en charge dans un dispositif spécifique, bien qu’ils aient fait l’objet d’un test de positionnement“ (6 mois auparavant pour un tiers d'entre eux).

Positionnement

Selon la DEPP, 44 % des élèves 90 000 scolarisés ont été positionnés (c'est à dire évalués pour “déterminer leur niveau de scolarisation antérieur, leurs acquis initiaux en langue française ainsi que leurs compétences scolaires“) en septembre 2022, tandis que 40 % l'avaient déjà été avant la rentrée. En élémentaire, dans 73 % des cas l'évaluation est faite par un enseignant possédant une certification complémentaire dans l’enseignement du français langue seconde (FLS), un taux qui n'est que de 26 % dans le second degré. Au collège et lycée s'y ajoutent néanmoins les centres d’information et d’orientation (CIO, dans 29 % des cas), et les centres académiques pour la scolarisation des enfants allophones nouvellement arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs (Casnav, dans 26 % des cas).

D'ailleurs dans le 1er degré, 69 % des élèves allophones scolarisés en 2022-2023 ont été positionnés et accueillis dans un dispositif de soutien le jour même par l’enseignant en FLS. Dans le second degré, où l'inscription dans un établissement intervient après l’affectation prononcée à la suite du positionnement, le délai de prise en charge des élèves allophones est “plus long“ : 50 % des collégiens et 42 % des lycéens allophones scolarisés ont attendu moins de deux semaines pour être pris en charge après leur test de positionnement, alors que 13 % des collégiens et 21 % des lycéens allophones ont dû attendre plus de trois mois avant d’intégrer le système scolaire.

Géographie

Le nombre d’élèves allophones est de 9 pour 1 000 au niveau national (contre 8 en 2021-2022 et 7 en 2020-2021). Les départements de Seine-Saint-Denis, du Rhône, des Alpes-Maritimes, du Val-d’Oise et de l’Essonne scolarisent le plus d’élèves allophones en 2022-2023 (plus de 3 000 chacun) tandis que ceux des Vosges, de Martinique, des Alpes de Haute Provence, de Corse du Sud et du Cantal en scolarisent chacun moins de 150. Les plus fortes augmentations d'effectifs sur une année ont eu lieu dans les académies de Poitiers (+ 54 %), La Réunion (+ 45 %) et Créteil (+ 39 %), les plus fortes baisses en Guyane (- 22 %), Guadeloupe (- 18 %), Martinique (- 14 %) ou encore à Nancy-Metz (- 14 %).

Scolarisation

82 % des les élèves allophones scolarisés en 2022-2023 avaient déjà été scolarisés avant leur arrivée en France. Selon les statistiques recueillies, 71 % des élèves scolarisés en élémentaire sont “à l’heure“ (âge correspondant au niveau de formation théorique), alors que plus de la moitié sont “en retard“ au collège.

En conséquence de quoi 88 % des élèves allophones ont bénéficié d’un dispositif de soutien en FLS, surtout au collège (92 %). Quel que soit leur degré de scolarisation, deux tiers des élèves intègrent une unité pédagogique pour les élèves allophones arrivants, scolarisés ou non antérieurement (UPE2A ou UPE2A-NSA) ; 20 % sont pris en charge dans une classe ordinaire avec soutien en FLS ; 12 % des élèves allophones sont donc scolarisés en milieu ordinaire “sans soutien en FLS“, que ce soit en raison de manque de places, d'absence de dispositif dans la zone géographique de l’élève, ou d'attente d’une affectation.

La note ici

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