Archives » Actualité

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

Quelle place pour l'art et la culture dans les centres de loisirs ? (les Francas, rapport)

Paru dans Périscolaire, Culture le jeudi 19 septembre 2024.

97 % des centres de loisirs (péri, extra scolaires ou les deux, y compris le mercredi) proposent des actions d’éducation artistique et culturelle, peut-on lire dans un rapport sur la place de ces activités publié par les Francas le 13 septembre.

Les arts visuels tels que la peinture et le dessin sont plébiscités par 94 % des centres, suivis des arts de la scène à 87 %, de la musique (68 %) et des arts médiatiques (vidéo, radio, photo : 60 %). Les domaines de l’architecture et du patrimoine bâti, de la sculpture et de la bande-dessinée sont les moins mobilisés par les centres. L’enquête n’a pas identifié de différence entre les centres implantés en territoire urbain et ceux qui le sont en territoire rural.

Organisation

Parmi les 468 lieux d'accueil pour enfants hors temps scolaire qui ont répondu à cette enquête, les centres périscolaires (23 % de l'échantillon) “sont moins nombreux à proposer des actions artistiques et culturelles parmi les domaines d’activités privilégiés“.

Nénamoins, 40 % des centres interrogés affirment s'investir dans des collectifs territoriaux en lien avec l’éducation artistique et culturelle (par exemple en participant à des instances en charge du pilotage des parcours artistiques et culturels mis en place par une commune ou une communauté de communes).

En matière d'organisation justement, l'enquête révèle que 90 % des actions proposées s’inscrivent dans une logique ponctuelle, 82 % autour de projets pensés sur plusieurs séances, tandis que seulement 28 % des centres concoivent des parcours à l’année.

Interventions

Spectateurs, acteurs, auteurs.. Trois types de postures, complémentaires les unes des autres, sont réservées aux enfants par les équipes d’animation au sein des actions artistiques et culturelles, à travers une succession de modalités qui varie en fonction des objectifs, des temps, du projet, de l’intervenant.e ou de la technique employée. Les actions menées “sont le plus souvent le fruit d’une collaboration entre l’équipe d’animation et des intervenant.es extérieurs“ : 58 % des activités sont encadrées par l’équipe d’animation et des intervenant.es, 24 % le sont “essentiellement“ par l’équipe d’animation et 1 % “essentiellement“ par les intervenants. En revanche, 17 % des activités sont menées “uniquement“ par les animateurs, ce qui est beaucoup plus spuvent le cas dans les centres de loisirs périscolaire“ (47 % y ont uniquement recours contre 7 % en moyenne pour l’ensemble des autres catégories).

63 % des intervenant.es extérieurs sont des artistes indépendants, tandis que “le travail avec des compagnies est un peu en retrait (45 %) et celui avec des médiateurs ou des médiatrices (intermédiaires entre les artistes, les œuvres et le grand public) encore plus rare (28 %)“. Ces deux dernières catégories sont par ailleurs “plus sollicitées en milieu urbain qu’en milieu rural“.

Les actions proposées sont à 90 % organisées à l’initiative du centre de loisirs ; 27 % émanent de sollicitations des collectivités, 23 % des structures culturelles et seulement 10 % concernent des opérations nationales. Toutefois, plusieurs centres indiquent que “le Projet éducatif territorial (PEdT) et le Plan mercredi peuvent être des catalyseurs d’actions d’éducation artistique et culturelle“.

Moyens

Pour mettre en œuvre ces actions, 109 centres de loisirs (soit un quart du panel) disent bénéficier de subventions spécifiques, provenant à 61 % des Caisses d’allocations familiales (CAF), des collectivités et leurs intercommunalités (31 %), des Services départementaux à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (16 %), des conseils départementaux (15 %), des caisses départementales de la Mutualité sociale agricole (9 %) ou encore des Directions régionales des affaires culturelles (9 %).

Selon le rapport, le financement de ces activités “est identifié comme la principale difficulté par les centres de loisirs“, car elles engendrent des surcoûts “qu’ils ne peuvent pas supporter seuls“, notamment celui des transports pour accéder à des lieux culturels, un frein “particulièrement pointé par les structures implantées en milieu rural“. Autre problématique, le manque d’attractivité des métiers de l’animation qui “est toujours d’actualité“, la pénurie de main d’œuvre entraînant à la fois un manque de stabilité dans les équipes, mais aussi un déficit de compétences : les équipes incomplètes “freinent ou entravent les projets de départs en formation“ sur les questions artistiques et culturelles.

Vision

Dans une très large majorité, les participant.es à l’enquête “considèrent que les centres de loisirs ont une vocation culturelle“ (91 %). Beaucoup soulignent “que ce n’est pas sa vocation unique“, et d'autres les voient comme un espace généraliste dans lequel il est bien de voir de la culture mais aussi d’autres choses“.

Le rapport souligne que ce sont paradoxalement “les centres de loisirs situés en Quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) qui indiquent le plus ne pas avoir de vocation culturelle (16 % contre 9 % pour le panel total).“ D'ailleurs pour les auteurs du document, cette enquête “révèle en filigrane que l’ensemble des centres ne partage pas nécessairement la définition même de culture et d’art“.

Le rapport ici

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →