En cette rentrée, 45 000 élèves supplémentaires privés d'école à Gaza (UNICEF)
Paru dans Scolaire le mardi 10 septembre 2024.
Au moins 45 000 élèves de CP n'ont pas pu commencer la nouvelle année scolaire, s'émeut l'UNICEF dans un communiqué de presse publié lundi 9 septembre pour alerter sur les conséquences de la situation à Gaza.
“Déplacés de leurs maisons“ et “confrontés à une lutte quotidienne pour la survie“, la plupart d'entre eux ne peuvent accéder à ce “lieu de refuge et de stimulation“ que représente l'école, comme l'appelle Adele Khodr, directrice régionale de l'organisation internationale pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. D'autant plus 84 % des écoles ont besoin d'une reconstruction complète ou d'une réhabilitation importante avant de pouvoir reprendre les cours.
Conséquence pour ces jeunes enfants, “d'importantes répercussions sur la santé mentale et psychosociale (..), notamment des sentiments de frustration et d'isolement accrus“. En outre, ces élèves de première année “rejoignent les 625 000 enfants qui ont déjà été privés d'une année scolaire entière“, dont la perturbation de l'éducation “a créé de l'incertitude et de l'anxiété“, et qui, sans reprise de l'école “courent un risque accru d'exploitation, de travail des enfants, de mariage précoce et d'autres formes d'abus“, tout en ne reprenant jamais leurs études.
L'UNICEF pointe de plus un déficit de financement de 88 % de ses programmes d'éducation en Palestine, celle-ci étant “un des secteurs les moins financés dans les appels humanitaires“. L'organisation Onusienne demande “par-dessus tout“ un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, ainsi qu'une désescalade en Cisjordanie (où 8 % à 20 % des écoles ont été fermées depuis un an) pour permettre aux enfants de retourner en classe, notamment en permettant “d'acheminer à grande échelle des fournitures scolaires et ludiques“, mais aussi “de disposer d'espaces sûrs pour gérer les centres d'apprentissage“ et “de garantir que les élèves et les enseignants puissent accéder aux bâtiments scolaires, y vivre ou y apprendre en toute sécurité.“