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Préservatif, pilule : la sexualité de plus en plus risquée des adolescents (OMS)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 30 août 2024.
Mots clés : Education sexuelle, OMS

“L’utilisation des préservatifs chez les adolescents sexuellement actifs a considérablement diminué depuis 2014“, révèle l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans un rapport sur la sexualité des jeunes publié jeudi 29 août.

L'enquête, conduite sur quelque 242 000 jeunes de 15 ans entre 2014 et 2022, montre une une baisse de la proportion d’adolescents sexuellement actifs ayant utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel, passant de 70 à 61 % chez les garçons et de 63 à 57 % chez les filles. Un recul qui serait “généralisé“ parmi les 42 pays et régions d'Europe, d'Asie Centrale et du Canada faisant l'objet de cette étude.

Sont ainsi constatés des “taux élevés de rapports sexuels non protégés“, avec 30 % des adolescents ayant déclaré n’avoir utilisé ni préservatif ni pilule contraceptive lors de leur dernier rapport sexuel, “un chiffre qui n’a pratiquement pas évolué depuis 2018“. L'OMS s'alarme également de ce que “les adolescents issus de familles peu aisées sont plus susceptibles de déclarer ne pas avoir utilisé de préservatif ou de pilule contraceptive lors de leur dernier rapport sexuel (33 %) que leurs pairs issus de familles plus aisées (25 %)“.

Des comportements qui ont pour conséquences un “risque accru“ d’infections sexuellement transmissibles, de grossesses non désirées et d'avortements non sécurisés. Le document indique que l’utilisation de la pilule contraceptive lors du dernier rapport sexuel “est restée relativement stable entre 2014 et 2022“ et que 26 % des jeunes de 15 ans ont déclaré “qu’eux-mêmes ou leurs partenaires ont utilisé la pilule contraceptive lors de leur dernier rapport sexuel“.

Des conclusions “consternantes“ pour le directeur régional de l’OMS Europe mais “pas surprenantes“, car “de nombreux pays négligent encore de dispenser une éducation complète à la sexualité adaptée à l’âge“. Et quand elle existe, dénonce Hans Henri P. Kluge, elle fait de plus en plus l'objet d' “efforts réactionnaires“ la critiquant “en raison de l’hypothèse erronée selon laquelle elle encourage les comportements sexuels, alors qu’en vérité, le fait de doter les jeunes des connaissances dont ils ont besoin au bon moment permet d’optimiser les résultats sanitaires grâce à l’adoption d’un comportement et de choix responsables“.

Si cette éducation est également jugée “essentielle“ par le docteur András Költő (U. de Galway en Irlande), auteur principal du rapport, elle doit cependant “aller au-delà de la simple délivrance d’informations“ et les jeunes “ont besoin d’espaces sûrs pour discuter de questions telles que le consentement, les relations intimes, l’identité de genre et l’orientation sexuelle, et nous, les pouvoirs publics, les autorités sanitaires et scolaires, et les organisations de la société civile, devrions les aider à développer les compétences essentielles pour la vie, notamment une communication et une prise de décisions transparentes et non moralisatrices.“

Le rapport ici

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