L'UNAPEI dénonce le manque d'accès à la scolarisation des enfants en situation de handicap
Paru dans Scolaire le mardi 27 août 2024.
89 % des français “déplorent le manque de professionnels formés“ pour la scolarisation d’élèves en situation de handicap intellectuel, selon les résultats d'un sondage réalisé par l'institut OpinionWay pour l’Unapei sur la perception de l'école inclusive publié lundi 26 août.
L'école inclusive, constate ainsi l'Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis, est pour 80 % des personnes interrogées “difficile à mettre en œuvre pour les enseignants“, les solutions de scolarisation proposées étant pour 81 % d'entre eux “adaptées à certains enfants en situation de handicap, mais pas à tous“.
Effectifs
En outre, précise la fédération, 48 % des sondés ne savent pas que les enfants scolarisés en établissements spécialisés ne sont pas comptabilisés dans les effectifs de l’Education nationale. Les statistiques relevées auprès de son réseau local indiquent pourtant que de nombreux enfants ne bénéficient pas d'une scolarisation complète.
Par exemple dans l'Hérault, sur 305 enfants accueillis 27 % n’ont aucune heure de scolarisation, 40 % ont moins 6h de scolarisation par semaine, 8 % n’ont que 6 à 12h et 25 % plus de 12h. De plus, 258 enfants “sont inscrits sur une liste d’attente, et sont donc sans solution, ou avec une solution partielle ou encore avec une solution qui n’est pas adaptée à leurs besoins.“
“En attente d'IME depuis 3 ans, après un refus de maintien en CM2 ULIS, un refus de collège ULIS, on envoie mon fils en 6ème ordinaire, témoignent en ce sens les parents d'un enfant de 12 ans. Il ne sait ni lire, ni écrire avec un niveau début de CP. Il est TSA (Troubles du spectre de l’autisme) et une classe de 30 élèves et le changement de professeurs et de classe toutes les heures serait un véritable enfer pour un enfant qui a besoin de routine. Bizarrement, le seul accord que l'on a obtenu est l'instruction en famille via le CNED !“
Bénéfices
Néanmoins, trois quarts des sondés pensent que l’école inclusive “est un bénéfice pour tous et certain pour les autres enfants sans handicap“, mais aussi “la meilleure solution pour apprendre les fondamentaux scolaires, tels que lire, écrire, et compter“ (à 80 %) et “la meilleure réponse à la satisfaction de leurs besoins globaux“ comme la vie quotidienne, ou la socialisation (78 %).