Evaluations, année à venir, orientation : au collège comme au lycée, les filles bien moins confiantes que les garçons (DEPP)
Paru dans Scolaire le vendredi 23 août 2024.
En seconde professionnelle, “les élèves sont le moins sûrs d’eux“ constate la DEPP dans une note publiée vendredi 23 août 2024. Il y a près d'un an en effet, quelque 2,3 millions d’élèves de sixième, de quatrième, de seconde et de première année de CAP répondaient à un questionnaire de la direction statistique du ministère de l'éducation nationale portant à la fois sur leur sentiment de confiance suite aux évaluations nationales ainsi que sur l'année à venir et leur orientation.
Collège
Résultat, 76,7 % des élèves de 6ème pensent avoir réussi le test de français et 71,3 % celui de mathématiques. Mais parmi eux, les filles “ont moins confiance en elles que les garçons face aux évaluations, particulièrement en mathématiques“ : si l'écart est faible entre filles et garçons en français (2,2 points en faveur de ces derniers), il est en revanche “très élevé en mathématiques“ (15,3 points d’écart). Les filles sont ainsi “moins nombreuses à éprouver un sentiment de réussite“, et ce bien qu'elles soient plus nombreuses à réussir l’évaluation de français. En mathématiques, à niveau de performance équivalent, le constat est encore “plus marqué“ avec un écart de 10,2 points en faveur des garçons. En 4ème, les élèves apparaissent moins confiants : 67,6 % d'entre eux pensent avoir réussi leur évaluation de français et seulement 57,8 % celle de mathématiques. La encore, “quelle que soit la discipline évaluée, les garçons sont plus confiants que les filles quant à leur réussite aux épreuves“.
Lycée
La situation est a peu près similaire en première année de CAP, où 70,2 % des élèves estiment avoir réussi le test de français et 57,3 % celui de mathématiques. Comme pour les autres niveaux, les filles ont un sentiment de réussite moindre en français (- 5,7 points) et surtout en mathématiques (- 23,6 points). La 2nde générale et technologique (GT) est le niveau pour lequel l’écart de sentiment de réussite en français entre les filles et les garçons est le plus faible (- 0,3 point), mais il reste “élevé“ en mathématiques (- 17 points). Au total à l'entrée au lycée GT 69 % des élèves pensent avoir réussi le test de français et 66,3 % celui de mathématiques. C'est en 2nde professionnelle que “les élèves sont le moins sûrs d’eux, avec 48,9 % des élèves qui pensent avoir réussi le test de français et 44 % celui de mathématiques“. Les écarts entre filles et les garçons sont “importants“, - 7 points en français et - 21,6 points en mathématiques.
Avenir
Concernant l'année scolaire qui s'ouvre à eux, c'est au collège que les élèves se sentent le plus en confiance (76,2 % en sixième et 68,3 % en quatrième) par rapport à ceux évoluant au lycée (entre 66 % et 66,5 %). Quel que soit le niveau d'études, note la DEPP, ce sentiment est plus prononcé chez les garçons, mais surtout l’écart de confiance avec les filles augmente au cours de la scolarité.
Orientation
83 % des élèves de 2nde GT souhaitent passer en première générale, 17 % veulent s’orienter en première technologique. Davantage de filles voudraient poursuivre dans une voie générale (85 % contre 80,7 % pour les garçons), surtout les plus performantes sur les compétences évaluées aux évaluations. En termes de spécialités envisagées, la DEPP indique de forts écarts de genre, en particulier en “mathématiques“ (souhaitée par 70 % des garçons contre 52 % des filles), en “langues, littérature et cultures étrangères ou régionales“ (31,3 % des filles contre 14,2 % des garçons) et en “humanités, littérature et philosophie“ (21 % des filles contre 6 % des garçons). Mais si les filles les plus performantes se tournent massivement vers les mathématiques (70,6 % d'entre elles), les moins performantes envisagent autant les spécialités “sciences de la vie et de la Terre“ ou “mathématiques“ (respectivement à 41 % et 40 %) que les garçons. A noter enfin que 55,7 % des élèves de seconde professionnelle envisagent de poursuivre leurs études, ce qui n'est le cas que de 51,7 % de ceux qui sont en première année de CAP.
La note ici