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Pas de moratoire sur la vaccination contre les papillomavirus (Conseil d'Etat)

Paru dans Scolaire le vendredi 26 juillet 2024.

L'Association d'entraide aux malades de myofasciite à macrophages demandait que soit mis en place "un moratoire sur la vaccination contre les papillomavirus humains dans les collèges" et que soient réalisées des "études indépendantes" portant notamment sur "la toxicité des adjuvants aluminiques afin de lever les doutes sur la toxicité du Gardasil". Le Conseil d'Etat rejette sa requête. Il fait valoir que "les infections à papillomavirus humains touchent la moitié des jeunes entre quinze et vingt-quatre ans et que plus des deux tiers des femmes et des hommes sont contaminés au cours de leur vie. Selon un rapport de la Haute autorité de santé établi en 2019, environ 1 750 nouveaux cas de cancer provoqués par des papillomavirus humains surviennent chaque année en France chez l'homme et 4 580 nouveaux cas chez la femme, à l'origine de 1 117 morts évitables par an". Or la couverture vaccinale s'élevait, au 31 décembre 2022, "à 41,5 % chez les filles de seize ans et à 8,5 % chez les garçons du même âge", loin de l'objectif de 80 % à l'horizon 2030 "fixé dans le cadre de la stratégie décennale de lutte contre les cancers".

Le CE ajoute que "plusieurs études internationales ont démontré l'efficacité de la vaccination" et que les vaccins "contre les infections à papillomavirus humains, qui sont utilisés depuis plus de quinze ans dans de nombreux pays et dont plus de 300 millions de doses ont été administrées, présentent un bon profil de sécurité". En ce qui concerne l'adjuvant alumnique, il est utilisé depuis 2001 dans divers vaccins et "aucun lien de causalité n'a pu être établi entre adjuvants aluminiques et maladies auto-immunes".

Certes toute vaccination doit être précédée, "auprès des personnes qui sont titulaires de l'autorité parentale ou qui assurent la tutelle de l'enfant, d'une information (...) de sorte que leur consentement libre et éclairé (...) puisse être recueilli", mais l'annonce le 28 février 2023 de l'organisation de cette campagne de vaccination a été accompagnée d'un premier courrier le 6 juin 2023, d'un second courrier diffusé au moment de la rentrée scolaire et d'un dépliant communiqué aux familles concernées qui ont donc "bénéficié, avant que ne soit recueilli leur consentement, d'une information, dont une grande partie était accessible sans recours à un outil électronique". De plus, le carnet de santé "comporte une page consacrée aux allergies sur laquelle le médecin reporte, avec l'accord des parents, les éventuelles allergies de l'enfant".

La décision 493110 du 25 juillet ici

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