CAP Petite enfance et Diplôme d'Etat d'éducateur spécialisé : baisse des candidatures par la voie de la VAE
Paru dans Petite enfance, Justice, Orientation le mercredi 10 juillet 2024.
"Le diplôme d’État d’éducateur spécialisé (DEES), le diplôme d’État de moniteur éducateur (DEME) et le certificat d’aptitude professionnelle (CAP) de la petite enfance sont toujours dans le 'top 3' des diplômes les plus recherchés" par la voie de la VAE, constate la DEPP (le service statistique de l'Education nationale) dans une note d'information sur la validation des acquis de l’expérience.
Alors que quelque 3 500 candidats visait un CAP petite enfance dans les années 2006-2010, leur nombre a diminué jusqu'en 2018 : l'annonce du remplacement du CAP "petite enfance" par un CAP "accompagnant éducatif petite enfance" a provoqué une forte remontée des candidatures visant les anciens référentiels. Le CAP "AEPE" qui le remplace se révèle en effet "deux fois moins attractif, bien qu’il reste toujours fortement recommandé pour pouvoir occuper un poste d’ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) et en réussir le concours. Pour obtenir la validation totale du nouveau diplôme, il faut en effet dorénavant valider un bloc de compétences spécifiques à l’exercice de l’activité en milieu collectif (crèches et écoles maternelles), avec un effet négatif sur la demande de VAE émanant du vivier des assistantes maternelles à domicile." Le taux de validation totale du diplôme reste élevé, 75 %.
L'évolution de la demande pour le DESS (diplôme d’État d’éducateur spécialisé) est assez comparable : 2 148 candidats en 2016, plus de 3 300 en 2021, 2 540 en 2022. Le poids de la VAE reste toutefois important dans l’obtention d'un diplôme qui renvoie "à des métiers où le recours à des personnels faisant fonction entretient un vivier de candidats potentiels". Le taux de validation totale a légèrement progressé et atteint 66%.
L'évolution des candidatures se retrouve pour l'ensemble des diplômes visés par la voie de la VAE, 22 000 dossiers examinés en 2009, une baisse régulière ensuite, un petit sursaut en 2018 (près de 20 000 dossiers examinés) et une baisse brutale depuis, 14 500 dossiers examinés en 2022. Si la rénovation des diplômes a pur "induire un décalage entre les attendus des nouveaux référentiels et les compétences de terrain", et un nombre de candidatures plus faible, la DEPP rappelle que la loi de décembre 2022 en vue du plein emploi devrait "en élargir l'accès".
La note d'information "La validation des acquis de l’expérience : 251 000 diplômes délivrés en vingt ans" ici