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Opinions sur l’École et l’éducation, semaine du 1er au 7 juillet 2024 (P. Watrelot)

Paru dans Scolaire le dimanche 07 juillet 2024.

Comme chaque semaine, Philippe Watrelot nous propose une revue des tribunes et débats qui agitent le système éducatif.

Peut-être que  certains lecteurs ont  été surpris par le format de cette rubrique et sa construction. Il ne s’agit  pas à proprement parler d’une revue  de presse avec une volonté d’éditorialiser et de faire des choix. Plus modestement, il s’agit  d’une compilation des prises de position (tribunes, billets,  éditoriaux, interviews,…) qu’on peut trouver dans la presse et quelques blogs. Même si on ne prétend pas à l’exhaustivité ni l’objectivité, il n’y a pas de tri ni de hiérarchisation. A  chacun de se faire son opinion et d’exercer son sens critique !

Dans une année normale, les sujets sur l’éducation seraient rares à cette période avec quelques sempiternelles chroniques  sur le niveau qui baisse et les examens qui sont "donnés". Mais vous l’aurez remarqué (!) nous ne sommes pas dans une année normale. Et les textes sont  abondants que ce soit pour présenter ou critiquer les programmes des forces en présence ou réfléchir aux responsabilités des fonctionnaires dans ce moment critique...
Bon vote, bonne lecture et... bonnes vacances (malgré  tout)

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Quand Gustave Monod a dit Non

Dans cette tribune, Laurence De Cock fait appel à l’Histoire, sa spécialité, pour évoquer l’impact de l’arrivée du Rassemblement National au pouvoir. En 1940, Georges Ripert demandait aux recteurs de recenser les fonctionnaires juifs exerçants sous leur autorité. «"Combien furent-ils dans cette haute administration de l’Éducation nationale à affirmer franchement leur opposition au statut des juifs ?" Gustave Monod fut le seul. Et si rien ne bouge, ce n’est pas par adhésion à la ligne, c’est parce que le "saut est coûteux, il isole et parfois met en danger, écrit l’historienne. Combien seront-ils demain?
Laurence De Cock – le Café Pédagogique le 1er juillet 2024, ici 

L’exigence, ADN des pédagogues

Tout comme la notion d’autorité, celle d’exigence est récurrente dans le discours des politiques. Tout particulièrement à droite et à l’extrême droite. Malgré leurs affirmations, l’exigence reste la boussole des enseignants et enseignantes. Elle reste la boussole des pédagogues, souvent moqués et attaqués. Yves Reuter, chercheur spécialiste des pédagogies alternatives, le rappelle dans cet entretien qui soutient que "ce sont malheureusement nombre de responsables politiques qui ont cessé d’être exigeants pour l’école". "Il faut donc être exigeants avec ces responsables politiques afin qu’ils cessent de dénigrer l’école, les enseignants, les élèves, voire certains parents et qu’ils permettent aux enseignants d’enseigner, aux élèves d’apprendre et aux parents d’accompagner leur enfant dans de bonnes conditions (...). Pour le dire encore autrement, il s’agit de faire en sorte que les gouvernants soient des aides et non des obstacles, qu’ils ne se considèrent plus comme des 'tout- sachant' mais qu’ils renouent avec l’humilité en écoutant ce que les enseignants, les élèves et les parents peuvent leur apprendre."
Yves Reuter - le Café Pédagogique le 1er juillet 2024, ici

Les fonctionnaires ne sont pas les domestiques du gouvernement

En réponse à la tribune signée par des inspecteurs et des chefs d’établissement qui affirment qu’ils "n’appliqueront pas de mesures qui contreviendraient aux valeurs de la République", les réactions sont nombreuses qui s’offusquent en affirmant que les fonctionnaires doivent obéir. Et cela au prix d’outrancières simplifications
Paul Devin – Blog Médiapart, ici

Le Front républicain doit passer dans l'Ecole

Alors que l'extrême droite réunit une nouvelle majorité de gouvernement, l'avenir de l'Ecole est en jeu. L'éducation a été le laboratoire d'essai où cette future majorité a construit un projet commun contre les enseignants. Les syndicats enseignants doivent construire un front républicain dans l'éducation.
François Jarraud – Blog Médiapart le 30 juillet 2024, ici

Une nouvelle éducation à la sexualité dans les établissements scolaires ?

De la prévention des violences sexistes ou sexuelles à la lutte contre les discriminations, les enjeux de l’éducation à la sexualité dispensée dans le cadre scolaire sont nombreux. Retour sur les évolutions de cet enseignement alors qu’un nouveau projet de programme a été publié.
Véronique Poutrain (Aix-Marseille Université -AMU) pour The Conversation ici 

Il n’y a pas de devoir d’obéissance des enseignants dans la loi
Les fonctionnaires, et plus spécifiquement les personnels de l’Éducation nationale, doivent-ils obéir aux consignes de leur hiérarchie, même si elles contreviennent aux valeurs du service public ? La réponse est non pour Emmanuel Zemmour, membre du collectif Nos services publics.
Les Cahiers Pédagogiques le 1er juillet 2024, ici

Projet de loi Savary : « Comment, en 1984, quelques laïcs sectaires ont fait exploser une chance historique de régler la question scolaire »
Lorsque François Mitterrand charge son ministre de l’éducation nationale d’unifier les enseignements public et privé, une rénovation du système éducatif est lancée, brutalement stoppée en mai 1984, rappellent, dans une tribune au « Monde », les anciens recteurs Christian Forestier et Bernard Toulemonde.
Le Monde [€] du 2 juillet 2024, ici

« Avec la réforme de la formation des enseignants, une déqualification globale du métier »
Le contenu didactique disparaît de toutes les épreuves du concours, dont la première session doit avoir lieu en 2025, alerte, dans une tribune au « Monde », un collectif d’associations et de syndicats enseignants, qui critique également un oral d’entretien dépourvu de toute dimension disciplinaire.
Tribune Collective - Le Monde [€] du 2 juillet 2024, ici

Dimanche 7 juillet : sauvons notre École !
« Comment concevoir l’instrumentalisation des consciences de notre jeunesse avec des manuels et des programmes scolaires 'labellisés', uniformisés par les politiques pour mieux étouffer toute capacité d’esprit critique et d’émancipation ? Comment vivre le cauchemar du retour de l’examen d’entrée en 6ème ? Comment accepter l’orientation des élèves par l’échec dès la classe de 5e ? Que deviendraient les élèves des réseaux d’éducation prioritaire qui seraient supprimés ? Quel serait l’avenir de ces élèves 'perturbateurs' regroupés dans des centres spécialisés ? sont autant de questions que pose Yannick Trigance dans cette tribune. Parce que le Rassemblement Nationale au pouvoir, c’est tout cela avec l’autoritarisme, le racisme et la LGBTQphobie en plus…
Yannick Trigance – Le Café Pédagogique le 2 juillet 2024, ici

Revisiter l’enseignement professionnel supérieur court
Daniel Bloch, père du bac professionnel, propose aux lecteurs et lectrices du Café pédagogique une série d’articles sur l’enseignement professionnel. Dans ce sixième et dernier épisode, l’ancien invite à "briser la hiérarchie entre les voies générale, technologique et professionnelle". Un appel salutaire.
Daniel Bloch – Le Café Pédagogique le 2 juillet 2024, ici

Législatives 2024 : « Le niveau de diplôme sépare le pays en deux camps »
Dans le contexte du premier tour des élections législatives, qui a vu le RN et ses alliés remporter 34 % des voix, Guillaume Prévost, délégué général de Vers le Haut, s’interroge sur la place du diplôme dans le choix des électeurs. En s’appuyant sur les travaux du sociologue Félicien Faury, il pointe la crise de l’école publique.
Guillaume Prévost (Vers Le Haut) – La Croix le 1er juillet 2024, ici

Réparer le service public d’éducation
La dynamique actuelle en faveur de la coalition humaniste, sociale et écologiste est porteuse d’espoir. Elle laisse entrevoir la possibilité d’une gauche majoritaire à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives. Si tel était le cas, une des priorités du gouvernement issu de cette majorité sera de réparer le service public d’éducation, atteint par plusieurs années de libéralisme insouciant. En l’absence d’inflexions fortes pour rétablir un mode de fonctionnement républicain, ancré dans les valeurs et les principes qui fondent le service public, le risque de délitement, qui affecte actuellement notre institution scolaire, ne sera pas totalement écarté. Revue de détail des chantiers de la remise en état.
Stéphane Germain – Le Café Pédagogique du 3 juillet 2024, ici

Non à un allégement des programmes de sciences économiques et sociales à la hache
Il était nécessaire et souhaité par la profession mais le choix de faire disparaître des questionnements essentiels comme la justice sociale, les crises financières ou les inégalités scolaires inquiète. L’association des professeurs de sciences économiques et sociales demande que ces allègements soient rediscutés.
Tribune de l’APSES – Libération [€] du 3 juillet 2024, ici

En France, pourquoi l’école maltraite les élèves pauvres ?
Laurence de Cock rencontre Jean-Paul Delahaye, ancien directeur au ministère de l’éducation nationale, auteur de « Une exception consolante » Vidéo et Podcast (durée : 41’44) – Là bas si j’y suis [€] (mais avec une partie importante en accès libre) ici

Achtung : Chudeau ! Un ministre à l’extrême droite toute ?
Roger Chudeau, c’est "derrière le profil du haut fonctionnaire, une attitude cassante et des partis-pris idéologiques forts" écrit Claude Lelièvre. Cette tribune, l’historien la consacre au Monsieur éducation du parti d’extrême droite.
Claude Lelièvre – Le Café Pédagogique du 3 juillet 2024, ici

Différenciation pédagogique vs Groupes de besoin
La différenciation pédagogique, c’est au quotidien et dans la classe qu’elle s’organise selon le chercheur Sylvain Connac. À l’école primaire, au collège et au lycée, les enseignants et enseignantes ne sont pas assez formé·es et se trouvent parfois, si ce n’est souvent, en difficulté pour la mettre en œuvre. Quant aux groupes de niveau/besoins vantés par Gabiel Attal puis Nicole Belloubet, s’ils sont « effectivement des mesures de différenciation pédagogique », ils présentent des « effets ségrégatifs forts ». « La conséquence sera immanquablement le découragement des élèves les plus vulnérables, le creusement des inégalités scolaires entre des populations d’élèves qui se rencontreront encore moins et une communautarisation beaucoup plus marquée » nous explique Sylvain Connac. Il répond aux questions du Café pédagogique.
Sylvain Connac – Le Café Pédagogique du 3 juillet 2024, ici

Législatives : « L’enseignement supérieur ne doit pas devenir une filière d’immigration clandestine »
Plusieurs organisations étudiantes et académiques appellent à voter contre le Rassemblement national lors du second tour des élections législatives. Roger Chudeau, qui suit les sujets d’enseignement supérieur au RN et était (jusqu’à la polémique sur les emplois binationaux) pressenti à la tête du ministère de l’Education nationale en cas de victoire du RN, détaille le programme du parti de Jordan Bardella à Challenges.
Interview de Roger Chudeau – Challenges le 3 juillet 2024, ici

« Le projet du RN est l’antithèse même du projet de l’école publique »
La perspective de voir le Rassemblement national accéder au pouvoir représente un « danger » certain pour l’éducation nationale. Des syndicats alertent sur le programme éducatif de l’extrême droite. Entretien avec Sophie Vénétitay, secrétaire générale Snes-FSU.
Le Bondy Blog le 5 juillet 2024, ici

Programmes scolaires : “Le RN voudrait une histoire de France congelée qu’il n’y a plus qu’à apprendre par cœur”
Le RN, s’il accède au pouvoir, promet de réviser les programmes scolaires, notamment en histoire. Une obsession de l’extrême droite, qui cherche à inculquer aux élèves une “identité nationale” fantasmée, explique l’historienne Laurence De Cock.
Télérama [€] le 5 juillet 2024, ici

Protéger les enfants de la République
« Nous, profs de France, rappelons que le premier devoir de celles et ceux qui prétendent gouverner la France est de protéger la jeunesse de notre République » écrit un collectif d’enseignant·es qui signe cette tribune pour le Café pédagogique. Un collectif qui demande aux gouvernants de ne pas diviser cette jeunesse et de ne pas introduire « des scissions qui ne font pas sens dans l’esprit des enfants de la République ». « N’instilliez pas des idées et des débats nauséabonds dans les cours d’école et les salles de classe. Promettez-leur au contraire un destin en commun fondé sur les valeurs de la République : Liberté, Égalité, Fraternité et Laïcité ».
Tribune collective – Le Café Pédagogique le 5 juillet 2024, ici

Pour une école démocratique au sein d’une République sociale et émancipatrice : il est encore temps
Quelle sera l’École sous la gouvernance d’un parti d’extrême droite ? Dans cette tribune le Collectif Langevin Wallon propose de « mettre au jour ce qu’il adviendrait concrètement de l’école si jamais ce parti et ses alliés parvenaient au pouvoir, compte tenu de l’idéologie qu’ils portent de longue date ». Une tribune qui, point par point, montre l’impact des promesses contre républicaines du rassemblement national. « Sommes-nous prêts à accepter les effets mortifères de cette idéologie d’extrême-droite et de son programme pour nos élèves et nos collègues ? Pourrons-nous dire demain aux générations futures que nous ne savions pas ? » interroge-t-il.
Tribune du collectif Langevin-Wallon - Le Café Pédagogique le 5 juillet 2024, ici

Non au front national : un risque majeur pour notre culture, notre avenir
Dominique Bucheton, professeure honoraire des Universités, s’inquiète de l’arrivée possible au pouvoir du parti d’extrême droite créé par Jean-Marie Le Pen. « Des valeurs fondamentales en péril, dont nous sommes encore les gardiens » écrit-elle dans cette tribune qu’elle signe dans le Café pédagogique. Pour autant, même si le barrage démocratique existe, l’École ne doit pas rester en l’état estime-t-elle. « Oui, il faut d’abord barrer la route au front national, peste brune déguisée, souriante, mais ensuite et en urgence s’engager tous ensemble, durablement dans une réflexion largement démocratique. Pourquoi pas des états généraux pour l’école de demain ? »
Dominique Bucheton - Le Café Pédagogique le 5 juillet 2024, ici

Face au risque de basculement populiste : comment protéger le système éducatif ?
A l’image de ce qui s’est passé en Hongrie depuis le retour au pouvoir de Viktor Orban, la montée du national-populisme fait courir le risque d’un basculement du système éducatif vers une bureaucratie autoritaire fortement instrumentalisée. En la matière, l’éducation nationale française est particulièrement vulnérable. Cette vulnérabilité tient au fait que, contrairement aux autres pays d’Europe, les réformes de structure instituant une forme de décentralisation de la décision éducative n’ont pas été mises en œuvre. De fait, la France a été donnée en exemple par le gouvernement Orban lorsqu’il s’est agi de recentraliser le système éducatif hongrois pour mieux le contrôler. En France, le résultat du deuxième tour des élections législatives apparait très incertain. Un front républicain semble se dessiner. Si celui-ci devait l’emporter, quelles seraient les moyens à mettre en œuvre pour protéger notre système éducatif de la menace populiste ? Revue de détails des mesures envisageables.
Stéphane Germain - Le Café Pédagogique le 5 juillet 2024, ici

Si ? (ou remarques sur l’article L 111-1 du code de l’éducation)

Moi, fonctionnaire du service public d’éducation. que ferai-je si le fascisme arrive au pouvoir lundi ? Si modeste soit ma position, il m’a paru nécessaire, au terme d’une semaine oppressante, de publier le fruit de ma réflexion personnelle sur cette question.
Mathieu Billière – Blog Médiapart le 5 juillet 2024, ici 

«L'école brûle et le Nouveau Front populaire regarde ailleurs»
Pour Joachim Le Floch-Imad, essayiste et professeur de culture générale, le programme de l’union des gauches en matière d’éducation, pêle-mêle de slogans, d'élucubrations adolescentes et de propositions fantaisistes d'un point de vue budgétaire , incarne le «renoncement à l'héritage des Lumières».
Par Joachim Le Floch-Imad – FigaroVox le 5 juillet 2024 ici

 

 

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