Décrochage : l'Epide souhaite former davantage au numérique ses agents et les jeunes
Paru dans Périscolaire, Orientation le mardi 02 juillet 2024.
Pendant le confinement, “beaucoup de nos volontaires n’arrivaient pas à se connecter en visio ou à accéder au suivi pédagogique que les agents avaient mis en place“ fait valoir Camille Tubiana dans un communiqué de presse publié mardi 2 juillet.
La directrice générale de l'ÉPIDE (Etablissement pour l’insertion dans l’emploi) indique que près de 3 M€ ont été investis pour intégrer encore plus cette discipline dans l'offre de services, avec notamment l'installation d'un “savoir-être numérique“ à acquérir au même titre que le “savoir-être en entreprise“.
Car pour les 4 000 jeunes suivis chaque année, dont 32 % sont mineurs et tout autant issus de QPV, le “fossé numérique est encore plus prégnant“, ce qui peut freiner leur employabilité d'autant qu'il s'accompagne souvent d'autres vulnérabilités. Il s'agit donc d'améliorer différentes compétences informatiques professionnelles, comme chercher un emploi, remplir une démarche administrative en ligne, envoyer un courriel, etc...
Pour cela, chacun des 20 centres d'insertion de l'hexagone est équipé d'un “Fab’ Lab“ afin que les jeunes “s’approprient les usages professionnels d’Internet, développent leurs compétences et découvrent aussi les nouveaux métiers du numérique". Ordinateurs, tablettes ou imprimantes 3D, drones et robots sont utilisés dans leurs parcours d'apprentissages, à la fois personnels et réalisés autour de projets collectifs.
A Cambrai, l’EPIDE Lab’ inauguré fin 2023 a particulièrement été pensé dans cette optique, explique le communiqué. Il comporte un studio vidéo (un futur studio son est évoqué) et permet de s’entraîner à “passer des entretiens de recrutement“ et à “réaliser des visites virtuelles d’entreprises“ en s'appuyant sur l’Intelligence artificielle (IA) et la Réalité virtuelle.
En outre, ce lieu est aussi un “centre de formation national“ pour les quelque 1 100 agents de l’organisme, ainsi qu’un “incubateur de l’innovation pédagogique et une vitrine du numérique, permettant “de tisser des liens“ avec les “acteurs du territoire“ (écoles et associations locales) et les entreprises. Sont évoqués des partenariats avec Google concernant des ateliers numériques, mais aussi avec LinkedIn pour développer chez les agents “un accompagnement à la prise de parole sur ce réseau social professionnel“. L'opérateur de l'Etat, qui revendique 64 % de taux d’insertion au global, espère “booster l’insertion socioprofessionnelle des jeunes en situation de décrochage“ via cette stratégie.