Riposte éducation : au-delà du refus du programme du RN, réparer en urgence l’institution
Paru dans Scolaire le mardi 25 juin 2024.
Le collectif "Riposte éducation" appelle ses sympathisants à voter pour un projet "au service d’une École pour tous". Il publie une tribune déjà signée par les associations de spécialistes (les enseignants par discipline), les mouvements pédagogiques et d'éducation populaire, plusieurs syndicats, de nombreux chercheurs en éducation et invite "toutes celles et tous ceux qui ne peuvent se résigner à une école du tri social à participer à (ses) travaux pour un Grenelle alternatif".
Il refuse le projet du Rassemblement national pour l'Ecole, lequel "aggravera encore des transformations néfastes déjà engagées" : "Nous courons le risque d’une politique encore plus élitiste, plus ségrégationniste, une caporalisation encore plus forte des enseignants." Il lutte aussi "contre les réformes successives qui ont mis à mal l’Éducation nationale et l’Université" et il exige "la mise en œuvre de mesures claires pour 2024-2027 : réparer en urgence les fonctionnements démocratiques de l’institution, la formation des enseignants, la mise en œuvre d’un plan de résorption de la précarité dans l’Éducation nationale (qui passe par une loi de programmation), rendre meilleur l’accueil des élèves et améliorer les conditions de travail et les salaires des enseignants et personnels. On ne transforme pas une école avec des personnels qui vont mal."
Le collectif a déjà engagé plusieurs "chantiers". Le premier "traite de la revalorisation, du recrutement, de la recherche et de la formation dans les métiers de l’éducation". Le second a pour objet "de préciser les modalités selon lesquelles la mixité scolaire et sociale pourrait contribuer à réduire un échec scolaire socialement marqué en France". Le troisième se propose de "repenser un curriculum de notre temps, réellement émancipateur, développant des capacités d’ouverture, de plaisir d’apprendre pour mieux former des personnes impliquées dans la vie sociale et démocratique". Le quatrième identifiera "les logiques de transformation de l’apprentissage et de l’enseignement au sein de l’école". Le cinquième appelle "à réfléchir sur les liens entre l’École et les partenaires extérieur·es : parents, associations, collectivités territoriales, entreprises". Le chantier F proposera des pistes d’évolution de la gouvernance afin de la rendre plus démocratique à tous les échelons du système éducatif.
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